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                         Sable.


                             Le raisonner tristement s'accrédite ;
                             On court, hélas î après la vérité :
                              Ah ! croyez-moi, l'erreur a son mérite*
                                                    VOITAIRE.




       Par un beau ciel de printemps
       Dans un jardin brillaient deux roses,
       Nobles et chastes sœurs, écloses
       Sur une tige en même temps.
       On l'a dit, les plus belles choses
       Souvent ont le pire destin.

Témoin ces tendres fleurs qui n'eurent qu'un matin ;
       Témoin tant de filles si belles,
Autres fleurs, et mourant à l'aurore, comme elles.
       Mais poursuivons notre dessein.

Nos roses n'eurent pas une même fortune :
Un jeune homme, allant voir sa maîtresse, en prit une ;
Un savant cueillit l'autre ; et, tous deux, devisant,
Côte à côte marchaient, l'amant divinisant
La reine des jardins, l'autre l'analysant.
Au dire du premier, la rose est la merveille