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 champêtre, ce qui valut à son poème sur les Plaisirs de ta
 campagne, d'excellents corrections, des variantes nom-
 breuses.
    Orphelin de bonne heure, il lui était dû des comptes de
 tutelle; il se les fit rendre, à son retour, en vue d'une al-
 liance qu'il crut pouvoir de suite contracter; mais la con-
 clusion en fut subordonnée à l'achèvement du cours de droit
 qu'il avait commencé. Une place au barreau pour le bon-
 heur du jeune ménage avait quelque chose de plus sûr,
 aux yeux des parents, que celle qu'il convoitait sur l'Hé-
licon. Il devint donc légiste, mais légiste de bonne foi. Il
 écrivait, au mois de décembre 1818, à son cher Blétry :
    « Enfin j'habite Toulouse, bien décidé d'y réparer le
 temps perdu à Luxeuil. Je travaille douze heures par jour,
 et vous verrez si je sais mettre à profit vos conseils et être
 digne du vers d'Hésiode. Passer docteur ès-lettres dans h
mois, docteur en droit dans 16, voilà ma tâche.... »
    De Loy tint parole : ses études furent sérieuses et fortes,
mais il n'abandonna point pour cela la littérature, qui de
première était devenue sa seconde inclination.
    Ses vers étaient aimés, recherchés. Ses relations avec
des gens de mérite étaient fréquentes. On s'occupait alors
du procès Fualdès; le rôle que jouait Mme E. Manzondans
ce drame sanglant avait acquis à cette Aveyronnaise une
célébrité qui préoccupait quelques jeunes têtes, folles du
merveilleux. Et, faut-il le dire, ce nom, partout répété,
imprimait quelque chose de sententieux aux jugements
que cette femme, aux aventures tragiques, se mêlait de
porter. On en était venu à souhaiter d'elle un suffrage,
môme littéraire. Mme Staël, Clémence Isaure, dans les rues
d'Albi, d'Albi ainsi préoccupé, n'auraient pas vu troubler
probablement leur incognito. La littérature oubliait les
Jeux Floraux, elle faisait acte de foi et hommage à celle
nouvelle puissance, et les vers de De Loy, mêlés à ceux de
cent autres poètes, adressés à celte idole d'une semaine,
lui valurent ce petit diplôme :