Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                               86
    LANSAC. Les Chevaux à l'abreuvoir, tableau d'un joli as-
pect, mais qui ne supporte pas l'analyse. L'avant-main du
du cheval bai, très-fin, très-élégant, n'appartient pas à la
même nature que l'arrière-main qui est gros et lourd et dont
le mouvement ne se comprend pas; l'alezan et le cheval
blanc ont des têtes démesurément pointues ; les yeux et les
nazeaux sont mal dessinés ; des deux chevaux vus de dos, l'un
a une jambe trop longue; l'autre, et le nègre qui le monte,
sont bien posés et vrais de mouvement. Cette composition
d'une jolie couleur est mieux peinte que dessinée.
     LAURAS a fait des progrès incontestables ; sa scène
de la Saint-Barihêlemy est d'un joli ton, et dessinée finement ;
ses têtes sont d'unbon caractère, et les mains d'un bon choix.
Qu'il se méfie un peu de son entraînement vers la couleur!
    LAURE. Quelques bons portraits pleins de finesse de ton
et de louche, une tète d'étude (la lecture), d'unbon coloris et
un grand tableau (Ribéra), qui n'est pas son meilleur ouvrage.
    LAURET. Beaucoup d'adresse de brosse; mais une grande
tendance à suivre les malheureux errements de l'école de Lyon,
qui le tueront comme ils en ont tué tant d'autres.
     LAVERGNE. La pose d'Adam n'est pas heureuse, et Eve
n'estpas belle. Certes, elle n'eût pas séduit notre premier père
 s'il avait eu un objet de comparaison. On trouve pourtant dans
 ce tableau quelques parties qui font bien augurer de l'avenir de
M. Lavergne.
    LESTAIVG-PARADE. Rath et Booz. La tête de Booz est
pleine de ce calme, de celte dignité qui caractérisent
les orientaux. Les mains sont bien traitées, le raccourci
 du pied est parfait, les draperies sont souples et bien enten-
dues, le corps deRulhest bien posé, le bras est charmant;
 mais la tête, n'a pas de caractère, et n'appartient à aucun pays.
    Si Ja peinture de M. Lestang-Parade avait un peu plus de
solidité, son lableau ne mériterait que des louanges. Quant à la
 Mort du peintre Santerre, tout, dans ce tableau, est noir et
coufus : rien ne vous y émeut.