Revue du Lyonnais » série 1 - n°11 ( 1840 ) » pp.053

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{[u'il décrit : tout son paysage nous apparaît comme                     une
fraîche corbeille de verdure :
          A blcnditig of ail beaatii's; slreams and dells,
          Fruit, forage, crag, wood, corn-field, montai», vioe... (1).

 Ces maisons de campagne, qu'Ausone bâtit avec tant de peine
et d'érudition sur les bords de la Moselle (2) valent-elles ces
vieux châteaux sans maîtres, qui, de leurs murs gris, mais
voilés de feuillage, disent au voyageur de tristes adieux ?
« Debout comme une ame altière, qui, usée par l'infortune,
ne daigne pas s'abaisser au niveau de la foule , ils n'ont
pour habitants que les vents qui sifflent dans leurs créneaux,
et ils entretiennent une sombre société avec les nuages. »
Puis, rappelant les jours où ils furent jeunes et superbes, où
les bannières flottaient sur leurs têtes, où à leurs pieds pas-
saient les batailles, Uyron nous transporte au milieu des
salles d'armes de ces barons hautains, de ces brigands féo-
daux qui n'ont manqué pour être des héros que d'acheter une
page de l'histoire qui les eût appelés grands.
   Que les souvenirs de la victoire de Gratien sur les bords du
Rhin (3) sont pâles auprès de cette évocation des siècles hé-
roïques !
   Avec quel bonheur le poêle revient alors à cette nature
éternellement jeune, éternellement belle ! Cet h o m m e , qui
tout-à-1'heure contemplait les ruines des empires, n'est point
insensible au chant matinal des oiseaux, et son visage austère
s'épanouit encore sous un rayon de j o i e :

          TIius Harold inly said, and pass'd along,
          Yet not insensibly to ail winch hère


   (.1) « C'est un mélange de toutes tes beautés, ruisseaux, vallons, fruits,
feuillage, rochers, bois, champs de blé, montagne, vignoble. »
   (2)      Qui potis, innumeros cultusque habilusque retexens,
            Pandere tectonicas per singula prœdia formas? etc.
   (5)     Spectavit junctos nalique patrisque triumplios.