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 térairc, ne craignît pas de se compromettre on lui fournissant un
 morceau qu'il put y insérer, et se faisant ainsi, en quelque sorte, son
 collaborateur.
    Ce qui a plus d'intérêt pour nous que le nom d'un personnage qui
 n'a laissé de traces, ni dans l'histoire, ni dans les lettres, c'est la
 preuve qui nous est donnée du bon goût de nos ancêtres, dans lo
 succès qu'obtenaient parmi eux les productions de l'élégant écrivain.
 Nous voyons que celui-ci en est flatté, et qu'il commence à croire,
 nous dit-il, avec la modestie obligée d'un auteur en pareil cas,
 que ses ouvrages peuvent valoir quelque chose, puisqu'ils sont goû-
 tés également dans les diverses contrées où ils parviennent.
    Mais ce qui me paraît le plus digne d'attention, c'est la mention ,
 bien légère il est vrai, mais la seule, je crois, que l'antiquité nous
  ournisse, des bibliopoles de notre ville. Combien nousavons à déplo-
 rer que ce ne soit qu'une simple mention, et que nous manquions de tout
détail qui pourrait la rendre plus intéressante, et nous mettre à même
 de parcourir par la pensée les quartiers de notre ville qu'occupaient
les hommes adonnés à ce commerce, de visiter leurs boutiques, dé-
pôts des connaissances humaines à cette époque, et d'ouvrir en ama-
teurs , soit les ouvrages de Pline, soit les autres livres, en grand
nombre sans doute, qu'on y voyait étalés ! Nous pouvons cependant
nous en faire une idée, et guider notre imagination dans cette revue
intéressante par quelques-unes des notions que nous avons d'ailleurs
sur les livres des anciens, leurs bibliopoles et le commerce qu'ils
exerçaient. En rappeler ici une partie ce ne sera pas, je présume ,
me laisser entraîner à une digression oiseuse, puisque ces notions
générales pourront trouver une application particulière. Je me bor-
nerai du reste aux plus essentielles, à celles qui se rattachent le plus
immédiatement à mon sujet, renvoyant, pour de plus amples détails ,
aux auteurs qui ont écrit ex professo sur cette matière, fort étendue
pour qui veut l'étudier dans ses branches diverses (1).

   (1) A la tôle des ouvrages des modernes sur la partie matérielle des li-
vres anciens, il faut placer les savantes dissertations de Sclrwarz, qui, publiées
d'abord séparément par l'auteur, ont été réunies après lui par Leuschner en
un volume sous ce titre ; Ch. Got. Schwarzii de ornamenlis librontm, et