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Oui, de ta voix souvent l'harmonie enfantine,
Fîaintive et caressante et rieuse à la fois,
En révélant ton cœur, trahit ton origine :
On devine ton ame au son de cette voix...

Alors, cher ange ,alors je plains ta destinée ;
Ton exil ici-bas, doit demeurer sans prix :
Comme une pauvre fleur sur l'aire abandonnée,
Tout ce qui tient au ciel reste, hélas! incompris.

Poursuis, il le faut bien, ce vain pèlerinage,
Mais pour te garantir des écueils du chemin,
Pour résister ensemble aux efforts de l'orage,
Sur ton frère appuyée, à ta sœur tends la main.

Enfants, marchez tous trois : au sentier de la vie,
Heureux qui pour soutien a son frère ou sa sœur !
Unis, vous serez forts: le lierre qui se lie
Au roseau, son appui, devient son défenseur...

Et toi, pour égayer les peines de la route,
Pour payer l'hymne saint dont ta mère au berceau
Endormait ta douleur, chante....chante! —j'écoute
Comme on écoute, au soir, le chant pur de l'oiseau.
                                         F. COIGNET