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     Ses longs cheveux sur son épaule
     Pleurent épars et dispersés,
    Comme au bord du lac un saule
     Pleure sous ses rameaux brisés.


                          II.

Sa bouche est une fleur nouvellement éclose,
C'est un nid de baisers posé sur une rose,
     Et moi, si j'étais l'oiseleur!
Son cœur brille là-bas sous sa chaste poitrine,
Comme au fond de la mer brille une perle fine,
     Et moi, si j'étais le plongeur !

Oh ! Si j'étais sultan, tu serais ma sultane,
Pour toi les doux parfums do la molle ottomane,
     Tous les diamants de mes colliers !
De rêves d'opium je sèmerais ta couche,
Et j'userais ma lèvre à boire dans ta bouche
     Tes pleurs, tes soupirs, tes baisers!

Si j'étais un Arabe, aux désorts de Syrie,
Seul avec ton amour, sous le ciel, sans patrie,
     Pour toi le flanc de mes coursiers !
Pour toi toutes les eaux des sources jaillissantes,
Pour toi le doux repos de mes tentes flottantes,
     Et toute l'ombre des palmiers !

Si j'étais seulement Hidalgo dans Grenade,
Combien de chants d'amour aux nuits de sérénade !