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234 Parmi les notes que le poète a jetées à la fin de chaque chant, il en est quelques-unes de bonnes et beaucoup de très- inutiles, que l'on dirait placées là pour tirer à la page. Nous engagerions l'auteur a i e s supprimer en grande partie, et à retoucher les endroits qui, dans le poème, sontécourtés et incomplets. Nous oserions demander encore le rejet d'une Lamentation à la ville de Nîmes, lamentation écrite en prose assez ordinaire. Les fautes de langage sont ici plus abondantes que dans les Poésies, et l'on s'aperçoit de moins de sévérité. Il importe aujourd'hui que notre langue se perd et tourne à une insensible barbarie, de lutter contre l'envahissement de l'obscurité et des négligences. Le mérite d'une pureté sévère ne double-t-il pas, en quelque sorte, les autres qualités de l'écrivain, et n'est- ce pas là une des premières conditions de vie ? IV. INSI, un volume de Poésies qui datent de 1836 et qui ont eu trois éditions, l'une in-8°, les deux autres in-18, puis les honneurs d'une contre-façon belge, seule édition que l'auteur possède ; et le poème du Dernier Jour, publié au commence- ment de juin 1839, voilà jusqu'à présent de quoi se com- pose le bagage littéraire de M. Reboul. La sévère main de ses amis repoussa du premier volume plusieurs pièces con- nues, telles que l'Aumône, qui avait eu le tort de venir après une belle élégie de "Victor Hugo. Il se trouve dans les pa- piers du poète, plus d'une œuvre destinée à rejoindre une Epître à Berryer, la réponse au Charivari, et d'autres com- positions que Pieboul médite pour un temps plus ou moins proche; mais il ne pense pas qu'un recueil de morceaux, dé- tachés puisse avoir de grandes chances de succès, et de là chez lui l'idée d'un poème, afin d'échapper aux pièces fugitives. Alexandre Dumas a écrit, en tête des Poésies de Reboul, une Visite à Nîmes, dans laquelle il a peint le poète bou-