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146 éclaircissements d'un grand intérêt. Aussi est-ce sur celte partie de la science, peu explorée jusqu'à ce jour, que M. le docteur Richard a dirigé l'esprit d'observation qui le distingue. Les faits qu'il a recueillis donneront une idée de l'importance de son ouvrage. Celle étude lui a démontré cette proposition générale : que les maladies de l'enfance sévissent parliculiè- m e n t s u r les organes qui n'ont pas acquis leur entière perfec- tion plutôt que sur ceux dont l'organisation est complète ou achevée. « Mais ici, dit le professeur Richard, il faut distinguer entre la dimension de l'organe et la perfection de son organisation ; Ainsi, les poumons, dans le premier temps de la vie, sont organisés entièrement quoiqu'ils doivent croître avec le reste du thorax ; aussi, dans le cours de la première enfance, ce n'est point la masse cellulcusc de leur parenchyme qui p é - riclite; les affections des voies aériennes attaquent plutôt la trachée artère, les bronches, le larynx: c'est la coqueluche, l'angine trachéal, le croup qui se montrent plutôt que la péripneumonie: » L'auteur a trouvé une nouvelle application de celte loi, dans les maladies convulsives plus particulières à l'enfance qu'à l'âge adulle. « Ou est habitué en physiologie, dit-il en parlant du sys- tème nerveux, à le représenter, chez l'enfant, comme doué d'une sensibilité exquise, d'un développement précoce, en vertu desquels sa puissance intervient dans toutes les affec- tions morbides du sujet. Cependant la condition du système nerveux chez l'enfant est réellement le contraire de ce que celle idée exprime. « La grosseur de l'arbre nerveux est, comme celle de plu- sieurs autres organes, une application exagérée de la vie plas- tique, qui appartient, dans les premiers âges, aux organes imparfaits. L'activité de cette vie d'organisation matérielle préexiste à la puissance d'action dans ces organes , et dans le système nerveux, elle l'emporte longtemps sur la