page suivante »
129 traduits de la chapelle de Bourbon et de l'église de Brou. Elle se compose de la légende : YER.BA. QYAE. EGO. LOCYTYS. SVM. YOBIS SPIRITVS. ET. YITA. SVNT cet ouvrage très finement évidé rentre merveilleusement dans les conditions du type de l'art à la fin du XVe siècle. Le piédestal, en ferme de gerbe, posant sur le sol est à la fois lourd et grêle; il manque de grâce, de caractère^d'élé- ment gothique. Jamais l'art du XVe siècle n'admit un sou- tien de ce galbe, pas même pour un bénitier; il amortissait ses ouvrages comme niches et tribunes, aux portions infé- rieures, par un cul-de-lampe délicat, par une élégante con- sole renversée qui ne touchait pas terre, qu'entouraient des anges et des feuillages. L'escalier est soutenu par des ar- ceaux du XY° siècle mal rattachés, mal combinés, mal liés ; il est beaucoup trop étroit et je ne sais si quand la double rampe sera adaptée, il restera assez de place pour que le prédicateur puisse passer. —Et maintenant comment M. l'ar- chitecte placera-t-il son abat-voix de carton-pierre? se ral- liera-t-il au monument, quelle forme lui donnera-t-il? Je reviendrai à la chaire de Saint-Jean, aussitôt que cet abat-voix sera posé. Quant à l'exécution matérielle, elle est très satisfaisante et fait honneur an ciseau de M. Legendre-Héral, et nous re- grettons bien sincèrement qu'elle ait été appliquée à une œuvre mauvaise sous presque tous les rapports, bien que son auteur, M. Chenavard, peu familier avec l'art gothique., soit d'ailleurs un homme de talent. Joseph BAED. NOTA. AU moment où nous mettons sous presse, l'ouvrage de M. Langlois tombe sous nos yeux, et nous y trouvons le dessin de trois chaires antérieures à Louis XIII, et adossées à des piliers. On les trouve à Strasbourg, Fribourg et Freyberg. Ce sont trois exceptions à la règle que nous avons posée. 9