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 lencieuse , laissant aux malheureux et à Dieu le secret de ses
 bonnes Å“uvres. N'est-ce donc rien qu'une peine a d o u c i e ,
 qu'nn chagrin tempéré, qu'un forfait empêché? On a demandé
 quelquefois à quoi servaient les ordres religieux ? Et à quoi
 servent aussi les beaux-esprits oisifs qui font cette question? A
 quoi servent tant d'heureux du siècle qui gaspillent leur vie
 avec les ennuis de la ville et les vanités des soirées et des
 bals? À quoi servent ces femmes échevelées qui vendent à
 tout venant et leur corps et leur ame ? Exercez-le contre ces
vices flagrants, et ceux qui travaillent, qui prient en p a i x ,
laissez-les prier et travailler.
   Dans ce temps où des hommes infatués de leur esprit fati-
 dique proclament la ruine du catholicisme, et lui jettent le
 drap sur la face , parcequ'il se m e u r t , disent-ils, parcequ'il
 tombe avec ses églises, il est beau assurément et très oppor-
 tun qu'un prêtre élève la voix pour les ruines du sanctuaire,
et ne laisse pas , chez nous , l'Observance avoir le même sort
que cette belle église des Jacobins , dont on a fait une lourde
et triste prison , que M. Rivet, préfet du R h ô n e , doit trouver
peu gracieuse, ce nous semble.
   Lorsque le clergé catholique va importuner un ministre des
cultes, pour lui demander , qui une chaire , qui une maison
presbytériale, qui un autel, conçoit-on bien qu'il y ait à Lyon
une belle église destinée à recevoir de la paille ? Ne voudra-t-
on pas écouter M. P a v y , demandant que cette église, ou soit
rendue à la religion , ou serve à quelque noble établissement
de bienfaisance ? Le catholicisme n'eût-il plus de t e m p l e s ,
retrouverait encore les catacombes où ce divin Anlhée puise-
rait sa force, comme aux jours anciens : mais c'est mal de
laisser tomber ainsi tous les souvenirs , c'est mal de poser
sous la boite du jeune élève de l'École Tétérinaire la dalle des
morts , qui ne devrait retentir que sous les pieds du lévite ou
sous les genoux du chrétien.
   Quant à M. l'abbé Pavy, c'est par deux bons et utiles vo-
lumes sur notre histoire de Lyon qu'il entre en pleine pos-