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a des années que, en fait de politique, nous avons donné
notre démission, laissant à d'autres le soin de sauver la patrie
ou de faire sombrer le vaisseau de l'Etat. Nous sommes bien
aise de le dire à nos censeurs : nous leur souhailons, en tout
et partout, l'indépendance et le désintéressement que nous
nous sentons au fond de l'ame.
   Au reste, nous devons réunir quelque jour en deux ou
trois volumes un choix de nos divers articles, et alors , si
tant est que cela en vaille la peine, une préface expliquera
ce qu'une note ne fait ici qu'ébaucher.




  Passons maintenant à l'auteur des Cordeliers.
   M. l'abbé Louis-Antoine Pavy naquit le 18 mai 1805, à
Roanne (Loire). Il fit ses études littéraires à la Manécanlerie
de Saint-Jean, suivit le cours de philosophie et celui de ma-
thématiques au petit séminaire de l'Argentière , puis ensuite
vint au grand séminaire de Saint-Irénée finir par le cours de
théologie. Il fut ordonné prêtre le 12 juin 1829^ nommé le
même mois et la même année vicaire à Saint-Romain-de-
Popey (Rhône), petit village à cinq lieues de Tarrare. L'année
suivante , jour pour jour, il fut appelé au vicariat de la pa-
roisse de Saint-Bonaventure, à Lyon, et, le 18 octobre 1837,
chargé par M. de Salvandy, ministre de l'Instruction publi-
que, de professer à notre faculté de théologie le cours d'his-
toire et de discipline ecclésiastiques.
   C'est pendant son vicariat de Saint-Bonaventure que M.
l'abbé Pavy a écrit ses deux volumes sur les Cordeliers. Main-
tenant sa carrière est nettement dessinée , et il sera bien à
sa place. A d'autres le soin débaptiser et d'enterrer; toute
fonction est belle et noble, dès lors qu'elle est dignement rem-
plie ; mais si chacun a reçu de Dieu un don spécial, unus
quidem sic, alius vero sic, comme disait saint Paul, le don de