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123 quels il se livrait avec peu de ménagement lui causèrent une maladie qui le mit aux portes du tombeau ; les médecins l'envoyèrent alors à Montpellier, clans l'espoir que la dou- ceur du ciel méridional et quelques distractions rétabliraient peu-à -peu sa santé. Quand il se crut hors de danger, il se hâta de rejoindre ses parents, qui venaient de fixer leur do- micile à Lyon. 11 concourut bientôt pour le majorât de l'Hôlel- Dieu, mais il échoua, sans doute à cause de sa trop grande jeunesse, que rendait plus apparente encore la vive fraîcheur de son teint; Clerjon avait alors vingt cinq ans. La thèse qu'il soutint à Montpellier lui valut des prolecteurs et des amis. Une chaire de médecine lui fut offerte dans cette ville ; il la refusa. Cependant, ses études habituelles ne délournaien t pas son at- tention de la littérature. Il écrivit un roman, qui parut sous le voile de l'anonyme, et qui était intitulé : Chroniques françaises, première série, 8 vol. in-12 ; les quatre premiers contiennent : Le Curé de campagne, ou la petiteville en révolution, etles quatre autres : L'Attaque du pont, ou la fille retrouvée, par Alphonse Lory, membre de VAcadémie des Robertins, inspecteur des eaux thermales de la même ville; Paris, Boulland, 1829-30. Cet ou- vrage était empreint de l'esprit niaisement irréligieux qui dé- frayait alors tant de livres, et toutes les colonnes de quelques journaux. C'était de plus une satire où l'auteur traduisait en scène deux littérateurs lyonnais, qu'il regardait comme ses en- nemis. L'un d'eux, celui que son roman désigne sous le nom de M. Mouche, avait laissé échapper contre Clerjon quelques mots inconsidérés, que le docteur prit au vif, dès qu'ils vin- rent à ses oreilles. Un libraire de Lyon crut toutefois apercevoir dans ces es- sais de jeune homme le germe d'un talent qui pourrait s'es- sayer à quelque chose de plus utile et de plus sérieux. Il en- gagea l'auteur à écrire une Histoire de Lyon. Sans s'effrayer à l'aspect d'une tâche aussi pénible, Clerjon se mit à l'œuvre, et l'on vil bientôt paraître, avec le discours préliminaire, une