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travaillait à ses grands ouvrages. Les possesseurs d e l à grande
Biographie universelle, dite des frères Michaud, savent que
plus de cent articles, depuis la lettre C jusqu'à la lettre S,
sont de l'abbé Guillon. Ils ont même remarqué plus parti-
culièrement celui qn'il a donné sur le P. Lana. L'Encyclopédie
moderne de M. Courtin en contient aussi quelques-uns d'un
autre genre, où l'érudition ne manque pas. On ne saurait
compter les notices qu'il a fournies aux Archives du départe-
ment du Rhône, publiées à Lyon jusqu'en 1831, dans lesquelles,
en 1828, se trouva sa paradoxale dissertation sur la fraternité
consanguine gauloise qu'il prétendait avoir découverte entre
les peuples de Milan et ceux de Lyon d'ancienne race. On a
vu dans la Bibliographie de France, ou Journal de la librairie,
les 10 et 17 juin 1820, sa précieuse Notice biographique et
bibliographique, pleine d'érudition, sur ce docte Alexandre
Minutianus, qui vers la fin du XVe siècle, fit et imprima, dans
sa maison, à Milan, en si beaux caractères et format grand
in-folio, la première collection qui ait paru des œuvres de
Cicéron. Nous savons par M. Rives, actuellement conseiller
au tribunal de cassation, que les grandes notes signées N. C.
(Notes communiquées) qui donnèrent beaucoup de relief à
son édition des Lettres inédites du chancelier d'Aguesseau (Paris,
 1823), sont de l'abbé Guillon.
   Depuis la révolution de 1830, M. Guillon n'a publié sous
son nom qu'une dissertation sur quatre tableaux analogues,
dont trois sont à tort réputés peints par Léonard de Vinci,
Paris, 1836.
   N'ayant rien vu sous son nom qui fût relatif aux affaires
ecclésiastiques ou politiques, on se demande si cet esprit si
actif, si riche de savoir, d'expérience et d'observation, s'est
laissé éteindre par la vieillesse ou par les effets de notre
dernière révolution. 11 est plus probable qu'il a été retenu
pour la publication de nouveaux écrits par l'incertitude où la
marche oblique et problématique du gouvernement avait jeté
beaucoup d'hommes de mérite, qui, sans cela, l'auraient