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contre le pape ; on sait que, pour plaire à Napoléon, en 1802,
il les avait dépouillés de leurs sièges ; mais, en prenant avec
chaleur le parti de ces Réclamations, l'abbé Guillon, si versé
dans l'histoire ecclésiastique et si au courant des tours de
gibecière que les papes et les évoques se sont permis si
souvent, en faveur de leurs intérêts contre ceux de l'institution
fondamentale de l'église, et surtout contre ceux du pauvre
peuple qu'ils appellent fidèles, agissait, nous ne saurions en
douter, moins par conviction que par un reste de bienveillance
fraternelle, car il n'ignorait pas que sans avoir besoin de
l'intervention du pape, les anciens empereurs et même les
princes destituèrent les évêques qui leur déplaisaient, sans
épargner celui de Rome ; qu'ils créèrent des évêchés, même
des sièges métropolitains, et qu'on ne leur contesta point le
droit ; qu'enfin ce fut lorsqu'ils ne surent plus en user que
le pape et les évêques se mirent à déposer les empereurs
et les rois.
   L'abbé Guillon, qui avait gardé l'anonyme dans les deux
précédents ouvrages, se nomma dans la dissertation monar-
chique qu'il publia, en 1817, pour montrer que cette fidélité
à la dynastie régnante, dont alors se vantaient si haut les
ambitieux, avait existé d'une manière plus méritoire, chez
les Français du YIII e siècle, lorsque le maire du palais, père
deCharlemagne, occupa la couronne de Childéric III. L'auteur
démontrait en même temps la fausseté de la tradition qui,
inventée dans le moyen-âge par les Bénédictins, alors vendus
à la cour de Rome, et soutenant efficacement sa tendance
à devenir l'arbitre et la dispensatrice des couronnes, faisaient
croire que le pape Zacharie avait sanctifié l'usurpation de
Pépin, en la lui conseillant, et que, par cela seul, Pépin
avait été fait roi légitime. Cette dissertation dontlaseconde
édition a i e simple titre de Pepin-le-Bref et le Pape Zacharie,
était intitulée en 1 8 1 7 : Delà fidélité des Français à leurs rois
légitimes, lors du passage de la première à la seconde Dynastie.
  Dans le même temps, l'abbé Guillon lut, le 15 février