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425 contre le pape ; on sait que, pour plaire à Napoléon, en 1802, il les avait dépouillés de leurs sièges ; mais, en prenant avec chaleur le parti de ces Réclamations, l'abbé Guillon, si versé dans l'histoire ecclésiastique et si au courant des tours de gibecière que les papes et les évoques se sont permis si souvent, en faveur de leurs intérêts contre ceux de l'institution fondamentale de l'église, et surtout contre ceux du pauvre peuple qu'ils appellent fidèles, agissait, nous ne saurions en douter, moins par conviction que par un reste de bienveillance fraternelle, car il n'ignorait pas que sans avoir besoin de l'intervention du pape, les anciens empereurs et même les princes destituèrent les évêques qui leur déplaisaient, sans épargner celui de Rome ; qu'ils créèrent des évêchés, même des sièges métropolitains, et qu'on ne leur contesta point le droit ; qu'enfin ce fut lorsqu'ils ne surent plus en user que le pape et les évêques se mirent à déposer les empereurs et les rois. L'abbé Guillon, qui avait gardé l'anonyme dans les deux précédents ouvrages, se nomma dans la dissertation monar- chique qu'il publia, en 1817, pour montrer que cette fidélité à la dynastie régnante, dont alors se vantaient si haut les ambitieux, avait existé d'une manière plus méritoire, chez les Français du YIII e siècle, lorsque le maire du palais, père deCharlemagne, occupa la couronne de Childéric III. L'auteur démontrait en même temps la fausseté de la tradition qui, inventée dans le moyen-âge par les Bénédictins, alors vendus à la cour de Rome, et soutenant efficacement sa tendance à devenir l'arbitre et la dispensatrice des couronnes, faisaient croire que le pape Zacharie avait sanctifié l'usurpation de Pépin, en la lui conseillant, et que, par cela seul, Pépin avait été fait roi légitime. Cette dissertation dontlaseconde édition a i e simple titre de Pepin-le-Bref et le Pape Zacharie, était intitulée en 1 8 1 7 : Delà fidélité des Français à leurs rois légitimes, lors du passage de la première à la seconde Dynastie. Dans le même temps, l'abbé Guillon lut, le 15 février