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375 Et quant aux scènes de désordre, qui auraient pu suivre une première agitation, il faut en déplorer le motif, et plaindre la gaucherie de ceux qui avaient organisé, avec leur pauvre em- phase, une procession d'apparat. Ce n'est pas tout que d'avoir du zèle religieux ; ce zèle encore doit être prudent et éclairé. À quoi bon jeter sur les murs de Lyon ces immenses placards, où l'on fait savoir au public , et dans un étrange langage , que M. l'Administrateur mettra de l'encens dans l'encensoir , et encensera ? Ne pouvait-on honorer saint Exupèrc d'une façon moins bruyante, mais tout aussi pieuse? IL Nous regrettons de ne pouvoir parler ici plus au long de l'opuscule sur saint Exupère. La seconde brochure de M. l'abbé Greppo renferme de judicieuses conjectures sur un cippe fu- néraire du Musée de Lyon, lequel poiie le n. 11. Cette pierre fut élevée à la mémoire d'une femme chrétienne du IL ou du commencement du 111» siècle. Cérialius Callistio exprime con- tre son épouse une plainte grave pour un païen , car il l'accuse de défection et de christianisme. M. l'abbé Greppo, du moins, présume qu'il ne saurait être question d'autre chose dans ces mots : Quœ , dura nimia pia fuit, fada est inpia , expressions de r e p r o c h e , qui nous apprennent que Sulia Anlhis, pour avoir été trop pieuse, devint impie. On voit assez, d'après les monuments historiques, soit chrétiens , soit païens , que cette accusation d'impiété était une accusation ordinaire contre les disciples de Jésus Christ. M. l'abbé Greppo le démontre d'ail- leurs avec toute évidence. Il reproduit fidèlement, en tête de sa dissertation , l'épilaphe qui en est le sujet. C'est quelque chose de mélancolique e t d e suave tout à la fois que la pensée d'une jeune femme de vingt-cinq ans, morte au sein de la nou- velle doctrine qvii changeait le m o n d e , et flétrie, mais avec une affectueuse réserve. Dar son époux resle^ffîfH'è'e. Celle