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  BLAISE D E N I S , ÉCHEVIN LYONNAIS. — Fils d'un ouvrier
en soie, Biaise Denis, devint un des premiers fabricants
de Lyon , et fît une fortune considérable , mais n'en con-
tinua pas moins à parler la langue maternelle, c'est-à-dire
le patois lyonnais dans toute sa pureté. Nommé échevin
en 1733, il s'acquitta merveilleusement de ses fonctions,
quoiqu'il ne sût, dit-on, ni lire ni écrire. L'usage voulait
que les échevins, en quittant le consulat, prononçassent
un discours ; celui de Biaise Denis fut extrêmement laco-
nique : « No ne venons , dit-il, u mondo que por mûri ;
 " no n'entrons en charge que por en sorti ; adieu vous
 « dis , Messieurs5 bonsoir la compagnie. »




  VÉRITABLE DATE DE L ' O R I G I N E DE i/lMPRIMERIE A LYON.
— La Bibliothèque ne possède qu'un fort petit nom-
bre de livres publiés dans notre ville au XV e siècle. On
a restitué à l'Académie un très-bel exemplaire de la Lé-
gende dorée de Jacq. de Voragine, imprimé à Lyon dans
la maison de Barthélemi Buyer, en T476, citée long-
temps par la plupart des bibliographes comme le premier
livre sorti des presses lyonnaises. Aujourd'hui il est cons-
tant que Lyon a joui trois ans plus tôt des bienfaits de l'im-
primerie. Un heureux hasard a fait découvrir à M. l'abbé
Gazzera, de Turin , un exemplaire du Lotharii Compen-
dium, imprimé à Lyon par Guillaume Régis ou Le Roi,
dans la maison du même Barthélemi Buyer, et portant la
date du i 5 octobre i/^yS. Cette importante découverte a
 fourni à M. Breghot le sujet d'une dissertation sur l'ori-
 gine de l'imprimerie à Lyon. Voyez la 22 e de ses Lettres
lyonnaises, Lyon, J.-M. Barret, 1627, iu-8°. — La Bi-