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345 BLAISE D E N I S , ÉCHEVIN LYONNAIS. — Fils d'un ouvrier en soie, Biaise Denis, devint un des premiers fabricants de Lyon , et fît une fortune considérable , mais n'en con- tinua pas moins à parler la langue maternelle, c'est-à -dire le patois lyonnais dans toute sa pureté. Nommé échevin en 1733, il s'acquitta merveilleusement de ses fonctions, quoiqu'il ne sût, dit-on, ni lire ni écrire. L'usage voulait que les échevins, en quittant le consulat, prononçassent un discours ; celui de Biaise Denis fut extrêmement laco- nique : « No ne venons , dit-il, u mondo que por mûri ; " no n'entrons en charge que por en sorti ; adieu vous « dis , Messieurs5 bonsoir la compagnie. » VÉRITABLE DATE DE L ' O R I G I N E DE i/lMPRIMERIE A LYON. — La Bibliothèque ne possède qu'un fort petit nom- bre de livres publiés dans notre ville au XV e siècle. On a restitué à l'Académie un très-bel exemplaire de la Lé- gende dorée de Jacq. de Voragine, imprimé à Lyon dans la maison de Barthélemi Buyer, en T476, citée long- temps par la plupart des bibliographes comme le premier livre sorti des presses lyonnaises. Aujourd'hui il est cons- tant que Lyon a joui trois ans plus tôt des bienfaits de l'im- primerie. Un heureux hasard a fait découvrir à M. l'abbé Gazzera, de Turin , un exemplaire du Lotharii Compen- dium, imprimé à Lyon par Guillaume Régis ou Le Roi, dans la maison du même Barthélemi Buyer, et portant la date du i 5 octobre i/^yS. Cette importante découverte a fourni à M. Breghot le sujet d'une dissertation sur l'ori- gine de l'imprimerie à Lyon. Voyez la 22 e de ses Lettres lyonnaises, Lyon, J.-M. Barret, 1627, iu-8°. — La Bi-