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165 des conditions d'une bonne histoire de Fourvière, j'ai, sans ypenser,fait le compte-rendu de l'ouvrage deM.l'abbé Cahour. Cet écrivain plein de science se livre d'abord à de philo- logiques recherches sur le mot de Fourvière; appelé à se prononcer entre les diverses étymologies qui lui sont données, il repousse celle de Forum Veneris comme n'étant pas assez justifiée par la religion de nos premiers pères ; ceux-ci, ado- rateurs zélés de Mercure, le Dieu du Commerce., ne profes- sèrent jamais un culte célèbre pour Yénus : les biens de la terre leur parurent préférables aux plaisirs amollissants de la sensualité, et la déesse des moissons, Segesta, reçut chez nous le culte que d'autres peuples vouaient à Yénus. L'opinion de M. Cahour me paraît donc fondée, honorable pour la moralité du Lugdunum payen, et conforme à l'esprit de notre population, marchande en tous les temps. Aussi le nom de Fourvière dérive-t-il très probablement du Forum vêtus élevé par Trajan auprès du lieu où est actuellement l'église, et dénommé l'ancien, alors que la ville, ravagée par Sévère, descendit des hauteurs de la colline sur les rives de la Saône et l'immortel Delta. Cette pensée est encore confirmée par la présence des pierres du Forum dans la construction de la chapelle. Maintenant, si vous désirez connaître la cause de l'altération du mot Forum vêtus en Fourvière, allez demander à l'introduction de l'auteur les diverses transformations qu'ont subies les langues celtique et latine, soumises à l'élément burgunde. Je remercie M. l'abbé Cahour de n'avoir point jugé cette dissertation étrangère à son sujet. Après avoir tranché la difficulté du nom, l'historien aborde les hypothèses des faits sous-l'influence desquels a langui ou prospéré l'édifice religieux. Jusqu'au IX siècle, le récit s'appuie sur de simples probabilités, qui , fussent-elles v r a i e s , ne constateraient en l'honneur de Marie, que l'existence d'un culte bien humble, sur la montagne. Alors seulement la Yier.ge sous le nom de notre Dame.de Bon Conseil paraît avoir cer- tainement son a u t e l , mais bientôt Saint-Thomas de Cantorbéry