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Ã29 selles, à qui j'ai bonne nouvelle à annoncer, car je suis le messagier de bonheur pour toute la bonne ville de Lyon ; c'est que par les soins du seigneur de Botyères, natif du Dauphiné, on a saisi hier à mon passage, à Mesieux, trois petites lieues d'ici, un malfaiteur de la Rubayne, lequel avait sur lui pour 600 francs ou plus de testons, qu'il dit avoir pris chez l'ancien épicier, échevin de la ville. — Le vieillard sourit, passa outre avec ses deux filles et Bon-temps continua à émerveiller la foule qui l'entourait, autant par l'abondance de sa verve que par celle de ses pièces de pâtisserie. — Père, avez-vous entendu, dit l'une des deux filles d'Imbert Gimbrer — Dieu soit loué ! je mourrai content. — Ainsi, père, ne serez plus triste maintenant, ajoutèrent au m ê m e moment les deux damoiselles. •—Le temps de la joie n'est-il pas venu avec le temps de la paix, répondit le vieillard? Le soir approchait. Le banquet que les Flamands avaient organisé au quartier du Change, banquet qui se fit distinguer par la rareté des m e t s , la finesse des vins et auquel tout passant quel qu'il fût pouvait prendre part, ne réunissait déjà plus que quelques convives. Les gens des seigneurs de la ville, après avoir semé en plusieurs lieux force argent mon- noyé, crians largesse, comme se fait es ioyeux aduenemens et entrées de roys commençaient à se retirer, et la foule se portait avec un empressement qui semblait augmenter avec la fin de la journée, sur le quai de la Saône pour jouir de la vue du feu d'artifice que Messieurs de la rue Mercière firent tirer au milieu de la rivière dans un bateau qui fut consumé, tellement, dit un auteur, qu'il semblait que l'eau brûlait aussi. D'autres feux d'artifice venaient d'être allumés sur le coteau de Four- vières et sur la place de l'Herberie, aux acclamations de la population entière et aux cris de vive le roi! vivent nos seigneurs ses enfants ! si bien que, à part m ê m e les illuminations partie 9