page suivante »
127 troisième porla'nt les armes d'Angleterre. Ces trois person- nages étaient comme un triumvirat de la chrétienté, se condescendant à la paix, et tranquillité publique, et tout ce qui se disait par eux était louanges indicibles de la paix avec vitupère éternel des perturbateurs d'icelle. En ce navire étaient ces trois princes et monarques étant comme constitués et réduits en un même danger, comme ceux qui naviguent en même nef, sont contraints de courir ensemble même fortune. Aussi ne pourraient recevoir ces monarques aucun dommage des ennemis de la foi que chacun ne s'en doive ressentir. Toute cette pratique de chrétienne concorde était fort élégamment discourue et en beaux termes et heu- reuses inventions par ces trois personnages. Avec en ce navire sous un riche pavillon était une compagnie de mu- siciens chanteurs, en certaines stances, plusieurs motets harmonieux., ressortissans sur les discours des trois per- sonnages. » La compagnie des imprimeurs se fit remarquer par la délicatesse et la beauté des richesses de toutes inventions qu'ils firent imprimer en l'honneur de la fête et du roi François I e r . Les habitants de la rue Lanterne parcoururent la ville iouant leurs ieux par les carrefours. Le soir ils firent brûler la trahison sur le pont de Saône au feu public de la ville, où il se vied des faintes de bon esprit, dont plusieurs eurent plaisir et admiration. Les Florentins avaient fait dresser devant leurs maisons des tables chargées de mets délicats et de vins exquis, le tout à la discrétion des passants. C'est surtout dans la rue des Drapiers que se portait la foule ; c'est là que la gaîté était plus vive et les rires plus nombreux. Au dessus d'un échafaudage très vaste et très richement décoré, les marchands de draperie avoient établi Bon-temps, qui éstoit vn gros bedon auec vn menton à plusieurs rebras et replis, le ventre à poleine, et tout le visage peinct de riante et bonne chère.