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prévois des marchands et des échevins qui entreront en
charge (1). L'ouvrage est déjà bien avancé, mais je ne puis y
donner un temps suivi, parce que je ne néglige point les au-
tres affaires de mon cabinet           (2). »
   L'Eloge historique parut en 1711 ; Lyon, J.-B. Girin, in-4°.
Ce n'est que le livre duP. Menestrier, reproduit sous une autre
forme, comme Brossette l'avoue dans son avertissement. La
division des deux ouvrages est la même, les planches de bla-
son sont encore les mêmes, avec ]a seule différence que, pour
cet objet, le P. Menestrier s'arrête en 1669, et que Brossette
va jusqu'en 1711. Il y a néanmoins plus de méthode et de goût
dans le volume de ce dernier. Brossette a pris pour épigraphe
un morceau de Vanière, qu'il dit extrait de la première églogue
de ce jésuite (3) ; le poète considère principalement la ville de
Lyou, sous le rapport de l'étendue et de l'importance de son
négoce , et exprime d'une manière très-poétique les diverses
opérations du commerce. Le passage est terminé par un beau
panégyrique de la Conservation (2), célèbre tribunal que la ré-
volution a détruit.
          Qua mit effraenis Rbodanus violentior undis,
          Incerlosque, timens illi se credere, fluctua


   (1) Cet usage ne subsiste plus, disait, en 1770, Cizeron-Rival ; t. u, p. 121.
   (2) Cizeron-Rival, t. H , p. 129.
   (3) Je ne trouve rien de semblable dans la nouvelle édition des Opuscula
de Vanière ; Paris, Simon , 1750. Seulement la troisième églogue , p. 86 ,
présente quatre vers qui ont du rapport avec le passage cité par Brossette :

               Nobills effraeno Rhodanus qua Humilie lentum
               Excipiens Ararim , violentior urget, et infert
                In maie et in naves bulium sociatibus u n d i s ,
                Arva jacent et amaena situ , blandoque colentum
                Ingenio.

    (4) Le tribunal de la Conservation était ainsi nommé, parce qu'il avait été
principalement institué pour la conservation des privilèges des foires de Lyon;
il jugeait toutes les contestations entre les négociants, et avait le droit d'atti-
rer les causes des étrangers qui avaient contracté dans ces foires, en sorte