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si cruelmentfut navrez per moy, et ilicques io me recoman-
doye a mon frère et li quœroye pardon de nos péchiez , et ensi
me reposoye tanque a la purificacion Nostre-Dame. Se nostri
sires vos donoy graci de ço faire, io croy quiel les prendit en
gra plus de vos que de moy. Io ne vos ay pas puit escrire lot
ço que io voudroye, quar io nestoye pas bien asye descrire. »
   Ces fragments nous font désirer que l'on publie, quel-
que jour, tout ce qu'il y a de plus curieux dans les manus-
crits de Marguerite de Duyn, comme dans plusieurs autres
manuscrits. Les éludes archéologiques y gagneraient, et les
premiers âges de notre langue seraient aussi mieux connus.
Rattachés à cette pensée, les fragments que nous donnons
ici, nous paraissent bien avoir leur valeur et leur sens.


cher frère , lui demandant pardon de mes péchés, et ainsi je reposois jusques
à l'heure de matines, et continuois cet exercice depuis le jour de la Na-
tivité jusques à la Purification de la sainte Vierge. Que si notre Seigneur
vous inspirait de pratiquer ceci, je suis bien assurée qu'il l'auroit plus
agréable venant de vous que non pas de moi. Je ne vous ai pu écrire tout ce
que j'eusse bien désiré ; car je n'étois pas en disposition d'écrire. »