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de documents sur un modeste nom que le P. de Colonia n'a
pas fait difficulté d'admettre dans son Histoire littéraire de Lyon,
et que mentionnent encore divers auteurs.
   Suivant Guichenon (1) , Marguerite était fille d'un seigneur
de Duyn , en Savoie (2) ; elle naquit vers le milieu du XIII" siè-
cle , et entra dans l'ordre de S. Bruno. Yers l'an 1240 (3), une
autre femme du nom de Marguerite , fille et héritière de Guy
de Baugé , seigneur de Miribel, en Bresse, et femme d'Hum-


  (1) Histoire de Bresse, pag. 90, seconde partie. LeLaboureur,flfazaresde/7/e
Barbe, 11,.151, écrit Marguerited'Oin , et Pernelti, Lyonnais dignes de mém.
I. 142, Doynt. Celte diversité d'orthographe nous ferait croire que Guichenon
a pu se tromper quand il dit que Marguerite était fille du seigneur de Duyn ,
en Savoie. Peut-être était-elle sœur du chevalier Guichard d'Oin ou d'Oingt ,
qui avait une fille appelée aussi Marguerite, laquelle épousa en 1290, Gui
d'Albon, chevalier, seigneur de Curis et courrier de la ville de Lyon . Voyez
le Laboureur, loc. cit. Oingt ou plutôt Yoingt, en latin Yconium, était une
petite ville murée du Lyonnais, à deux lieues S. de Villefranche. On l'appelle
aujourd'hui Bois d'Oingt. Voyez YAImanach de Lyon, pour 1760 , p. 142 ,11°
partie.—Nous ferons encore observer que Dom Dorland, Chronicon cartusiensc,
l'appelle Margarila Lugdunensis. Théophile Raynaud , Hagiologium, p. 1 0 1 ,
Colonia ; Hist. litt. Il, 354 , et Pernelti, loc. cil., la disent aussi Lyonnaise.
   (2) Duyn ou Duingt, commune de l'arrondissement d'Annecy, comptait, en
1807, une population de 316 personnes. Grillet, dans son Dict. hist. litt. et stat.
des Départements du Mont Blanc et du Léman , tom. II pag. 245 , appelle de
Duingt-Ia-Val-d'Isère la maison de Marguerite.
   (3) On trouve dans le tome 4 e des Opéra Columbi , décrit sous les nos 119
et 417 du Catalogue des Mss. de la Bibliotk. de la ville de Lyon, un opuscule qui
paraît avoir été composé en 1651 , par le P. de Franqueville , prieur de la
Chartreuse de Lyon, et qui a pour titre : Séries , origo et silus omnium domo-
rum sacri ordinis Chartusiensis ; nous en avons extrait le passage suivant :
u Domus cellae beatae Mariœ Poletensis in Sebusia et diœcesi Lugduuensi dua-
bus leucis ab oppido Montluel dissitam, juxta oppidum sancti Andreae, a funda-
raenlis erexit illustrissima Margarta de Baugy (.sic) uxor domini Humberti de
Bellijoco, anno 1240. A monialibus noslris inhabitata ùsque ad annuin 1608,
quosummiPontificisauthoritate ad monachos est devoluta, atanno 1621 domui
Lugdunensi ad tempus concessa est. »

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