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cution des figures principales , la pose noble et sage de celle
du premier p l a n , le dessin f e r m e , et le style distingué de
toutes les extrémités, l'harmonie et le naturel de son colo-
ris ;i l'aspect général de ce tableau produit une impression
profonde et rend bien la pensée de l'auteur; cette page est
pleine de beautés d'un ordre supérieur, et il faut bien qu'il
eu soit ainsi pour avoir relégué dans le coin à gauche une
tête admirable qui aurait fait, à elle seule, la réputation
d'un artiste moins largement rétribué que M. Flandrin.
    Euripide. Heureusement posée, dessinée avec une vigueur
élégante, peinte largement et pourtant finement, colorié à l'ita-
lienne, celle figure réunit toutes les qualités ; M. Flandrin n'a
 couru ni après le style , ni après l'effet, et il est arrivé à un e n -
semble pour l'éloge duquel nous manquons d'expressions.
    Son Berger Italien est, à notre avis, une des meilleures p r o -
ductions de l'auteur; et assurément une des plus dignes des
succès qu'elles ont obtenus. L à , tout est bien , c'est un v é r i -
table morceau d'artiste, le t o n , le pinceau, l'effet, l ' é t u d e ,
sont choses audessus de toutes louanges. Les pieds peut-être
offrent quelques négligences , et si nous hasardons cet a v i s ,
c'est moins comme critique que pour ne pas louer sans res-
triction les œuvres de M. Flandrin. Les talents sont au reste
un apanage de sa famille, car nous avons remarqué de son
frère un petit savoyard plein de grâce et de vérité, et le por-
trait du D r B. qui, outre le mérite d'une parfaite ressemblance,
 a encore celui d'une excellente exécution.
     Nous n'essayerons pas de faire une sèche et froide ana-
 lyse du tableau de M. Biard, dont le mérite consiste d'ailleurs
 dans une foule de détails purement pittoresques, qu'on ne
ferait que gâter en prétendant les décrire. Il y a dans ce ta-
 bleau, outre la complication du sujet, un éparpillement de
 l n m i è r e , q u i , en nuisant à l'unité de l'effet, le rend assez
 difficile à saisir; c'est une exhubérance de v e r v e , toute
 pleine de vie et de l o i s i r , où l'esprit est répandu à pleines
 m a i n s , mais où l'on regrette de ne pas trouver un point où