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385 mais eu la curiosité de m'en assurer, que l'industrie en a fait un hangar ou un entrepôt, destination bien autrement utile depuis les démentis que la peste a donnés si souvent à toutes ces précautions de la peur. En face la vue est récréée par les coteaux si riches et si verts de Saint-Irénée, de Fon- tanières et de Sainte-Foy. A g a u c h e , c'est le chemin des Etroits, rendu célèbre par le séjour du citoyen de Genève, et que la Saône sépare d'une vaste plaine conquise à force de peines et de travaux sur les eaux envahissantes du Rhône. Mais, en montant plus haut, nous pourrons mieux détailler un à un les accessoires qui animent ce panorama exploité par une industrie naissante. On arrive bientôt par une pente douce devant une entrée dont l'architecture massive, mais relevée par les gracieux ornements du portail, ferait douter de sa destination, si une inscription placée au-dessus n'avertissait que c'est ici l'Institut orthopédique de MM. Pravaz et Guèrin (1). Enhardis et encouragés par les brillants succès que leur établissement du château de la Muette obtient à Paris , ces deux médecins, qu'une savante expérience a placés en p r e - mière l i g n e , n'ont pas reculé devant tout ce qu'avait de chanceux, à Lyon, la création d'un semblable établissement. Interprètes d'une science qu'ils ont presque fait renaître , et à l'agrandissement de laquelle ils contribuent puissamment chaque jour, ils n'ont pas craint de venir confier leur avenir et une grande partie de leur fortune à la seconde ville du royaume. Il était temps aussi que Lyon appréciât et utilisât les avantages de la Gymnastique et de l'orthopédie sagement dirigées par des mains habiles. MM. Pravaz et Guérin trou- vèrent dans l'empressement bienveillant de M. Mercier les plus heureux encouragements à leur entreprise, et la belle propriété de Monlfleuri devint le siège d'un établissement qui (1) Par suite d'un arrangement récemment fait avec M. le D r Guérin , M. le Dr Praxaz reste seul propriétaire et directeur. 25