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 soufre. Plus loin se prépare l'acide nitrique, au moyen du
 même nitrate et de l'acide sulfurique. L'opération se fait
dans d'énormes cylindres de fonte mises en communication
 avec des dames-jeannes de grès. A l'aîle gauche se fabriquent
l'acide muriatique et le sulfate de soude. Ces Messieurs
font encore du sulfate de z i n c , de la couperose et du chlo-
rure de chaux.
    Cette fabrique opère sur des masses , roule sur de vastes
capitaux et offre des résultats avantageux. Les acides sulfu-
rique et muriatique sont parfaits, l'acide nitrique laisse en-
core à désirer ; mais je ne doute pas qu'avant peu Lyon ne
rivalise sans infériorité avec Paris , qui fournit encore la
majeure partie de celui qui se consomme en teinture.
    Le faubourg de la Guillotière renferme beaucoup d'autres
établissements curieux à visiter; mais dans une revue aussi
rapide, nous sommes forcés d'en omettre un très-grand nom-
b r e , pour ne parler que de ceux qui paraissent le plus p r o -
pre à piquer la curiosité du lecteur. C'est à ce dernier titre
que nous dirons un mot de la fabrique de papiers peints de
M. Grayet, situé dans le fond du faubourg.
    Rien n'est plus intéressant que le spectacle de la confec-
tion des tapisseries et tentures. Que de bras , que de talents
divers sont employés pour cela ! Nous visitons d'abord l'offi-
cine du coloriste. C'est là que se mélangent les matières tinc-
toriales qui doivent colorer le papier. Une connaissance spé-
ciale de l'histoire naturelle et de la chimie est nécessaire au
coloriste pour le choix des substances premières, la connais-
sance de leur qualité et de leur n a t u r e , la distinction des
meilleurs agents chimiques à employer, pour les traiter et
en retenir les couleurs. Nous passons de là dans l'atelier du
peintre , promplement indiqué à vos yeux par les esquisses
et croquis de tout genre qui tapissent les murs ; ce sont au-
tant d'enfants perdus d'une imagination fantastique et vaga-
bonde qui prélude, d'un pinceau qu'on essaye o u d e c o u l e u r s
qu'on élabore. C'est là que réside l'intelligence qui enfante