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creuses de Chessy^ pour la production de l'acide sulfureux,
ce qu'il avait déjà fait dans son usine d|s Perrache. Il remplace
ainsi le soufre natif tiré de la solfatarre.
   L'idée première de cette ingénieuse application est due au
professeur Desormes qui prit même un brevet d'invention que
le défaut d'exploitation fit tomber en déchéance. M. Claude
Perret, le premier, en a tenté la pratique, et le succès a cou-
ronné sa tentative. Un brevet d'invention lui assure pour
quinze ans l'exclusive jouissance de ce procédé, dont il tire un
parti avantageux.
   Lyon se trouvait, il est v r a i , très heureusement placé pour
s'approvisionner de ces minerais , qui restaient sur le carreau
de la mine^ inutiles et perdus pour l'extraction du cuivre,
à cause de la trop forte proportion de soufre qu'ils contiennent.
Les voilures qui transportent la houille et le coak à Chessy,
en ramènent les pyrites, qui sont ensuite calcinées en même
temps que le nitrate de soude.
   La vitriolerie de M. Àlban est la plus ancienne des trois
qui existentà Lyon; quoiqu'elle ait été dépassée en importance
par les deux autres, elle ne laisse pas de se maintenir dans sa
position d'usine estimée^ laborieuse et lucrative.
   C'est à côté de cette fabrique, que vous rencontrez la ver-
rerie de M. Lacombe.
   Le verre est un silicate de soude et de chaux, fusible et
malléable à la température rouge-blanc , qui revêt toutes les
formes que lui donne le souffle de l'ouvrier, ou le moule où
on l'a coulé. Rien de plus curieux et de plus intéressant que
la vue de ces manipulations.
   Quand je visitai la verrerie de M. L a c o m b e , le verre blanc
seul s'y travaillait. Il y règne une grande activité; vingt à
trente ouvriers s'occupent autour du four ou dans divers a t e -
liers. On est étonné de la dextérité des ouvriers qui soufflent
le v e r r e ; sans le secours de la géométrie ils établissent des
sphères, des cylindres dont les proportions sont aussi correc-
tes qu'élégantes. Leur baguette est magique, leur souffle est