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avoir que des suites funestes. Ce n'est pas dans une ville accoutumée depuii
long-temps à méconnaître l'autorité nationale, à réclamer contre les décrets
de la Convention, qu'il faut suspendre d'un moment l'exécution d'un décret,
quel qu'il soit. Que feront les citoyens quand ils verront que les députés eux-
mêmes leur donnent un exemple aussi dangereux, et qu'ils sont les premiers
à les exciter à provoquer la suspension de la loi?
   Citoyens , la chose publique nous occupe seule , mais si dans un moment
aussi critique, il était permis de vons parler de nous, nous vous dirions que
ce n'est pas sans surprise que nous avons vu nos deux collègues s'éloigner de
nous en nous injuriant et en nous faisant l'injustice de nous accuser de les
avoir dénoncés et d'avoir demandé leur rappel. Vous savez si jamais dans
nos lettres il a été question d'eux ; mais aujourd'hui nous vous prions de
bien peser s'il n'est pas dangereux qu'ils demeurent plus longtemps dans
cette ville. Quant à nous , nous en sommes si convaincus , que nous ne ba-
lancerons pas de leur enjoindre d'obéir à la loi, si nous appienons qu'ils
continuent d'intriguer dans une cité qui n'est déjà que trop mal disposées
   Les preuves que nous vous offrons ne permettent plus à l'Europe entière
de douter que Lyon était devenu une seconde Vendée. Les fleurs-de-lys qui
décorent le drapeau des rebelles, que le général Doppet vous adresse, an-
noncent assez les intentions de ceux qui se ralliaient autour de lui. C'étaient
des marquis, des comtes, des hommes décorés de la croix de Saint Louis,
qui les commandaient. Partout l'on voyait les signes de la royauté.
                                                  G.   COÃTHOS ,       MAICNET.




                  Commune-Affranchie, le 14 frimaire, l'an II de la République française,
                                           une et indivisible.

         Citoyen président,
   3c vous envoie la seconde liste des guillotinés de Commune-Affranchie. Le
nombre total est jusqu'à ce jour de cent treize. La Convention nationale verra
sans doute avec plaisir l'activité que le tribunal a mise à venger les mânes de»
palrioles égorgés dans cette nouvelle Sodôme. Un plus grand acte de justice
se prépare encore : quatre ou cinq cents contre-révolutionnaires, dont les
prisons sont remplies , vont expier, l'un de ces jours-ci , tous leurs crimes :
le feu de la foudre en purgera la terre d'un seul coup ; puissent tous leurs
semblables , foudroyés bientôt comme eux, donner un grand exemple à
l'univers ! puisse ce gouvernement électrique se communiquer partout! puisse
 celte fête imprimer à jamais la terreur dans l'aine des scélérats et la confiance-
dans le cœur des républicains!