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 Copie de la réquisition donnée aux commissaires nommes par le conseil-genCral
               de la commune, pour faire les visites domiciliaires.
      « Nous, maire et officiers municipaux de la ville de Lyon , requérons
«    les différents commandants, officiers et sous-officiers de la garde nalio-
«    nale qui seront requis par les porteurs de la présente , commissaires dé-
«    nommés par le conseil-général de la commune, pour faire la visite do-
«    miciliaire, à la forme de la loi, et leur prêter assistance. La garde natio-
«    nale se tiendra toujours dans l'extérieur du domicile des citoyens, à
«   moins que quelques actes de violence n'exigent son secours.
     « Donné en la maison-commune , ensuite de la délibération du conseil-
  « général de la commune, à Lyon, le cinq février mil sept cent quatre-vingt-
  « treize. »
    Lecture faite de cette lettre, et d'après les nouvelles assurances données
 par les deux officiers municipaux ;
    Ouï le procureur-général-syndic en ses conclusions;
    Il a été arrêté de faire une adresse aux citoyens de la ville de Lyon, qui
 puisse les rassurer sur les différentes mesures que la tranquillité publique a
 paru exiger.
    Suit la teneur de l'adresse telle qu'elle a été adoptée par le Directoire :
              « Citoyens,
    « Des complots s'ourdissent dans les ténèbres contre la sûreté publique ;
 des mouvements sourds se précipitent, les agitations se succèdent, les in-
 quiétudes s'augmentent, une commotion dangereuse se prépare ; des enne-
 mis conspirateurs attentent à votre repos.
    « Que l'œil de la vigilance soit attentif. Veillez, citoyens, au salut de
votre cité ; percez l'obscurité des projets qui se trament contre votre tran-
quillité ; vos mandataires veilleront aussi ; placés au poste que votre con-
 fiance leur a assigné, ils ne trahiront point vos intérêts ni votre espoir ; sou-
tenus de votre courage , de votre fermeté, de votre respect pour la loi et
les autorités constituées, ils n'ambitionnent que de vous voir ralliés autour
d'elles, de partager vos dangers et d'affermir le gouvernement républicain
par la paix et le bonheur de leurs concitoyens. Au nom de l'union et de la
fraternité, ils vous invitent à rester dans le calme; surveillez les malveil-
lants, les agitateurs; déconcertez leurs mesures en les dénonçant à vos ma-
gistrats; et gardez-vous surtout de croire que, si vous les avez choisis pour
défendre vos intérêts, s'ils ont eu votre confiance , ils soient indignes de
•votre choix, et qu'ils puissent trahir leurs promesses et leurs engagements. »
    A trois heures après midi, le Directoire considérant que l'état actuel de