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rable aveuglement^ conservait la neutralité, et ne saisit point
l'occasion de venir venger sous les murs de Lyon ses héros
du 10 août ; elle avait eu de grands guerriers , et n'eut alors
que de faibles politiques. Il n'y eut rien qui ne fut tenté par
le prince de Condé , le duc de Bourbon , le duc d'Enghicn et
leurs principaux officiers, pour décider l'armée autrichienne
du Rhin à se porter au secours de Lyon. Le général Wurmser,
quoique plein d'ardeur dans sa vieillesse , n'osa prendre sur
lui celte entreprise hardie ; voilà donc Lyon livrée à ses pro-
 pres forces.
   Les hostilités commencèrent le 7 août par une perfidie des                         Bombar-
   .   t                  • t   \                      -r     •         *          clément de
assiégeants, qui assiégèrent un poste Lyonnais, après avoir Lyon,
           t it*    •                             T-                    »-*. i         Août.
montre 1 intention de fraterniser (1). Le représentant Dubois-
Crancé ne respirait que ruine, qu'incendie, qu'extermination.
Par ses violences , par ses promesses à la fois sanguinaires
et présomptueuses 5 il avait pris un empire absolu et sur les
commissaires et sur les généraux. Il tirait Kellermann de l'ar-
mée des Alpes , ou l'y renvoyait suivant son caprice. Mais ses
efforts pour s'emparer du plateau de Fourvières(2) étaient re-
poussés avec une valeur opiniâtre. L'attaque sur le Pihône
présentait plus de facilité, parce que de ce côté, Lyon
n'offre qu'une longue plaine. Les assiégés avaient muni de
redoutes et de chevaux défrise le pont de la Guillotièrc (3) et
   (1) Ils assailliront les soldats de ce poste , les retinrent prisonniers , et fi-
rent ensuite fusiller un officier des chasseurs à cheval lyonnais (M. Guillot).
Voyez la Gazette de Lyon du 18 Juin 1S26.
   (2) Jamais le plateau de Fouvvières ue fut altaqué. Dans un rapport aux
représentants du peuple, le général Iiivaz démontra l'impossibilité de le
faire avec succès.
   (3) t a tête du pont Morand, du côté des IJrolteaux, était défendue par
une forte redoute demi circulaire, et toute l'étendue de ce pont demeura
constamment libre, l e pont de la Guillotière ne fut pas non plus embarras-
sé par des chevaux de frise. Au milieu de ce pont existait alors un ponl-
levis dont la bascule fut levée, et l'entrée du pont, du côté du quai Mon-
sieur et de celui de l'Hôpital, était défendue par deux redoutes faites avec des
balles de laine et de coton.