Revue du Lyonnais » série 1 - n°4 ( 1836 ) » pp.236

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 «   dans les différents diocèses que je parcours ; ailleurs je ne
 «   vois pas cette pose convenable et sentie depuis le suisse et
 «   le bedeau jusqu'au célébrant; i c i , le prêtre au regard mys-
 «    lérieux et i n t i m e , aux génuflexions calmes et profondes,
 a   A Saint-Etienne de Bourges, les chœurs sont un véritable
 «   croassement ; en Belgique, il y a un fracas de culte qui
 «   étonne , mais trop de m u s i q u e , beaucoup trop de redon-
 «   dance qui accompagne le chant grégorien, q u i , chanté
 «   par des voix convaincues, e s t , selon m o i , préférable à
 «   tous les orchestres de la terre....»
   On sera peut-être étonné d'entendre M. Bard parler de mé-
lodie à propos de cloches qui parlent en mineur (ce que je leur
pardonnerais bien volontiers si elles ne s'obstinaient pas à
jouer des airs en m a j e u r ) , mais la phrénologie vient à mon
secours pour vous expliquer le dédain du noble poète pour
les niaiseries de la musique. La plus minutieuse recherche n'a
pu nous faire trouver sur le noble front de M. Bard la moin-
dre apparence de l'organe des tons. Nous déplorerions cette
légère imperfection dans l'organisation du poète , si ce n'était
à elle que nous devons la b e l l e , la sublime page que nous
venons de citer.
     « Mais je veux compter une histoire que nul art n'a faite.
                                MARIETTE.
    « Mariette vivait à Lyon. 0 que Mariette était belle ! avec
 « ses petits pieds (heureuse L y o n n a i s e ) , ses petites m a i n s ,
 « son haleine délicieuse, sa gorge transparente! Huit années
 « passées dans l'atelier n'avaient rien ô(é à ses grâces , c'était
 « toujours le m ê m e sourire de lèvres , les mêmes charmes
 « de cheveux         Nulle demi-science , nul appétit de sensua-
 « lisme , nulle sympathie caractérisée pour un sexe différent
 « du sien n'avaient troublé son existence, car je n'appelle-
 « rai pas a m o u r , je ne puis pas appeler amour ces regards
 « d'intérêt discrètement élevés par Mariette vers de beaux
 « jeunes hommes.... »
   Nous sommes heureux de retrouver dans ce passage toutes
les beautés que nous avions tant admirées clans la "VENVS et