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191 '- Et pour nous mettre à noz aise». Des licts purs pleins de punaises; Puis Dieu sçait comme nos bourses Au partir de là sont secousses. Or, à Dieu donc, à Dieu, prouince, Qui, en mal traictant, si bien pince, A Dieu te dis avec espoir De ne te jamais plus reuoir. A la Saint-Thomas, Rubys fut nommé premier échevin de Lyon pour les années 1583 et 1584. Il eut bientôt uue m i s - sion à remplir. Les echevins et le peuple de Lyon pensaient depuis l o n g t e m p s à l'agrandissement de la place des Chan- g e s , et résolurent,en 1583, d'abattre quelques maisons envi- ronnantes ; plusieurs de ces maisons appartenaient à l'arche- vêque et au chapitre de Saint J e a n , qui n'étaient pas dispo- sés a i e s laisser démolir. Le peuple, lui, ne tint guère compte de la résistance ; puis, à l'issue des vêpres , se mit hardiment à l'ouvrage, et acheva de démolir les maisons. Le conseil privé du roi fut saisi de cette affaire. L'archevêque et le chapitre « quictarent la censiue et directe qu'ils auoyent sur ladite p l a c e , qui demeura par ce moyen acquise au pu- blic (1). ». François de Mandelot, gouverneur de L y o n , mourut le 24 novembre 1588 ; Rubys lui composa une epitaphe latine, qu'il rapporte dans son Histoire, page 440. Rubys se déclara l'un des premiers pour le parti de la L i g u e , et contribua beaucoup à soulever Lyon contre l'au- torité royale. Ce fut lui qui dressa la déclaration des consuls, echevins et habitants de cette ville, sur la prise des armes faite par eux le 24 février 1589, et les articles des j u r é s , et promise par eux le 2 mars suivant. Il est encore l'auteur d'un libelle publié en 1590, sous ce litre: Réponse à l'Anti-Espagnol semé ces jours passés par les rues (1) Rubys, Hist. de Lyon , pag, 434.