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moderne a déjà été faite, et nous nous rappelons que le cé-
lèbre Geoffroy lui a consacré, dans le Journal des Débals,
un de ses meilleurs feuilletons.
Dans un autre chapitre intitulé : De la danse de Salome,
fdle de Ilerodias, pour laquelle saint lean-Baptiste receut la
mort, après avoir rapporté le fait d'après les livres saints ,
Paradin continue ainsi, page 38 :
« Herode tomba en si grande ignominie , que non seule-
ment il perdit son r o y a u m e , mais fut relégué et banny par
la sentence de l'empereur Caius Caiigula, et confiné avec
sa putain à Lyon, où en grande calamité et misère ilz fini-
rent leurs vies, Aucuns ont estimé que cesle sépulture anti-
que enlevée en Yeize , à Lyon, soit la sépulture de cet Herode
Anlipas et de sa paillarde Herodias, et que pour cesle cause,
elle est encores nommée la sépulture des deux amantz ; ie
m'en rapporte à ce qui en est. Quant à la danseresse Salome,
elle fut payée de mesme , car se jouant sus la glace, tomba
en la rivière et fut noyée es eaux. >>
Nous avons copié ce passage , parce qu'il est le seul de ce
livre où il soit question d'un fait relatif à l'histoire de Lyon.
La conjecture qui s'y trouve sur l'origine du fameux tombeau,
des deux amants a été souvent renouvelée depuis. Il est inu-
tite de remarquer qu'elle n'a aucun fondement solide, et que
la relégalion d'Hérode et d'Hérodiade à Lyon par Caiigula,
et les circonstances dont elle est entourée, paraissent être
autant de fables. Tout crédule qu'il se m o n t r e , Paradin lui-
même n'a pas l'air d'y ajouter grande confiance, puisqu'il
finit par dire avec naïveté qu'il s'en rapporte à ce qui en est.
Nous terminerons ces extraits par un récit qui ne peut
manquer d'être bien accueilli p a r l e s amateurs des vieux con-
tes et par ceux qui lisent avec plaisir les rêveries fantasti-
ques d'Hoffmann : il se trouve, pages 65-69 du volume, sous
ce litre : D'vne danse espouuentable faietc en vue ville d Italie,
eh l'an 1533.
» Vn ieune mignon de bien noble parentage, ayant veu
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