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139 magne qui lui a donné le premier avis de son Pélrone (1). Des sçavans ont remarqué autres fois qu'il y avait dans Sarisbe- riensis des lambeaux d'un Pétrone plus entier que le noslre. Mais je n'ay pas envie de les y chercher. Mons. Bernard a repris son Josephe ; il sera surpris quand il apprendra la prétention du P. Hardouin qui fait le procès à son auteur ; mais je m'imagine qu'il n'en sera guère alarmé. M. Oudin , autres fois le P. Oudin (2), est maintenant à Hambourg; si tous les prosélytes des protestans esloient semblables à luy, vous auriez sujet de les regreter. Yoici un distique sur rélectrice de Brandebourg: Elecloris eras conjux, nunc fïlia facla es : Sera precor fias ut soror atque pareils. Je suis avec zèle, Monsieur, votre très-humble et très- obéissant serviteur. LEIBNIZ (3). P. S. Je vous supplie , Monsieur, de faire mes très humbles recommanda- tions à Mons. l'evéque d'Avranclies si l'occasion s'en présente. — Pour moins charger le paquet, je me suis ravisé, et j'ay envoyé par avance la lettre de liions, de Spanheim. ( t) Voyez sur cette prétendue découverte , un article de M. Pétrequin , in- séré dans la Revue du Lyonnais , tome 2 e , pages 417 et suiv. (2) Casimir Oudin , savant bibliographe , né en 1658, à Mézières, mort en 1717 , à Leyde , où il remplissait la charge de sous-bibliothécaire de l'uni- versité. II ne faut pas le confondre avec un jésuite non moins savant, Fran- çois Oudin, qui resta fidèle à la foi de ses pères, et qui fut l'ami du président Bouhier. (5) Ce nom doit s'écrire aiusi ; c'est par erreur que presque tous les bio- graphes ont écrit Leibnitz.