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33 pour cent. Enfin , i n t e r v i n t , en 1 7 1 4 , un arrêt du con-
seil d'état qui évinça la compagnie des Indes de ses préten-
tions. Celte compagnie fit une perle énorme sur ses approvi-
sionnements des soies de l'Inde; ce qui commença sa ruine.
    En 1730 , MM. Roch , Quinson père et fils et Charbonnel,
de Lyon , o b t i n r e n t , au mois d'avril, un privilège du gou-
vernement pour monter un établissement sous le titre de
Manufacture royale de velours à ramages, raz , façonnés et fi-
gurés , à l'imitation de ceux de Venise, en soie pure ou m é -
langée d'or et d'argent, et pour fabriquer aussi des damas de
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  /s de l a r g e , en soie pure ou tramés en d o r u r e , et enfin des
brocatelles et salinades.
    A cette même é p o q u e , un autre fabricant de la même ville
obtint également un privilège de dix ans pour une manufac-
ture royale de velours brochés en or , argent et nuances de
toutes couleurs. Cet homme mourut et un fabricant nommé
Chaussât lui succéda , et obtint des lettres patentes le 7 oc-
tobre 1733 pour ce privilège.
    La réputation dont jouissait Lyon pour la teinture des
soies , y attirait des commandes considérables de la part
des fabriques étrangères. Un arrêt du conseil d'état de 1736
prohiba sévèrement la sortie des soies teintes.
    En 1746, la communauté des fabricants de Lyon obtint
des lettres patentes pour fabriquer des étoffes moirées or et
a r g e n t , à l'instar de l'Angleterre et de la Hollande.
    Deux ans auparavent avait paru la célèbre ordonnance de
Louis XV concernant notre fabrique.
    En 1750, les fabricans de Lyon se plaignirent au gouverne-
ment du petit nombre de mûriers cultivés en France; ils sol-
licitèrent auprès du Contrôleur général des ordres pour en
planter le long des grandes routes et dans les îles françaises,
ils demandèrent de faire une distribution gratuite des planls
aux cultivateurs. Notre fabrique était, à celte époque, dans
de grandes inquiétudes. L'Angleterre prohibait nos étoffes,
la Hollande montait des métiers et employait les soies de