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44 On lui lit, dans ce discours, compliment sur la beauté do- sa femme, et en des termes passablement louangeurs : > Veni, gemma fulgida; veni, margarita pretiosa, cujus uxor < est Margarita speciosa. » Il avait déjà composé plusieurs ouvrages, soit de médecine, soit d'hisloire, presque tous curieux, mais pleins de fictions etsouvent empreints des erreurs et des préjugés de son temps. C'est à lui que nous devons la conservation de la lettre d'Hum- bert Fournier sur l'académie de Fourvières. On le regarde comme le fondateur de l'Ecole de Médecine de L y o n , mais il paraît que cette institution ne fut créée qu'après sa mort. Il est certain toutefois qu'il contribua à l'établissement du Col- lège de la Trinité; le consulat, sur les instances de Champier, acheta d'une confrérie le local où était placée cette école qui dès-lors devint publique, et qui est aujourd'hui noire Col- lège royal. La maison qu'habitait Symphorien était siluée en face de la principale porte de l'église des Cordeliers ; elle fut pillée dans une émeute populaire, qui eut lieu en 1529 (1). Le m o - tif de cette révolte fut un impôt sur le vin, pour subvenir aux Nous écrivons Bayart, d'après l'excellente histoire du Chevalier sans peur et sans reproche, publiée par M. de Terrebasse, en 183 1 ; l'illustre capitaine signait, en effet, Bayart, et non point Bayard. (1) «Champier estant des conseillers de ceste année, avoit esté d'opinion défaire l'impost sur le vin. A ceste occasion, la tourbe brutale ayant rompu les portes et les huis des greniers et caves, porta grand dommaige audict seigneur. En quoy ceste beste à plusieurs testes descouurit son ingratitude, car l'amour qu'il portoit à sa patrie , à l'utilité publique , à la commune lip berté du peuple, le deuoit exempter de ceste furieuse insolence. C'est luy qui auoit reconcilié le discord estant entre les artisans et les conseillers, et par la voix duquel le menu peuple auoit tousiours parlé, et qui fut le pre- mier qui inventa et conseilla, pour le profit du peuple, l'érection de ce beau Collège de la Trinité. » Paradin , Mcm. de l'hist. de Lyon, page 283 — 3. Saint-Aubin, page 158. — Rubys, page 365. Clerjon, tome 4, page 324, rapporte beaucoup de griefs qui avaient aigri les Lyonnais contre Champier.