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  suivi la révolution de juillet n'est plus que de 1,895,
     Voilà les faits , Messieurs , retracés avec la plus scrupu-
  leuse exactitude , et les conséquences qui en jaillissent sont
  consolantes ; elles prouvent que malgré les vices de l'insti-
  tution des hospices d'enfants trouvés , cette plaie sociale n'a
  pas grandi ; que la moralisation progressive des populations
  a lutté avec avantage contre ces vices , et n'a pas permis que
 la prime offerte au désordre des mœurs , à l'oubli des de-
 voirs les plus sacrés de la n a t u r e , eût les tristes résultats
 que l'on devait redouter. E t , en effet, toujours le nombre
des enfants abandonnés s'est trouvé en rapport avec la popu
 lation ; celte observation se confirme par une expérience
 de cent trente-cinq ans. Au commencement du 18e siècle , le
 nombre des enfants abandonnés est de cinq à six cents ; la
 population de Lyon était alors de 65 à 70,000 âmes : cette
 population s'accroît, elle s'élève à la fin de ce même siècle à
 environ 140,000 â m e s , et le nombre des enfants abandonnés
 arrive au delà de 1800.
    Plus l a r d , cette population décline rapidement : dans les
 années les plus orageuses de notre révolution , elle n'est plus
 que de 70 à 80,000 â m e s , et le nombre des enfants est ré-
duit à 900 ; mais à partir de 1801 , la population se relève :
 en 1802, elle est de 89,000 âmes , et les expositions sont alors
 au nombre de 1000 et 1200. Cette double progression , tantôt
croissante , tantôt décroissante , marche constamment avec
la plus étonnante simultanéité. Les années si prospères de
1825 à 1830 sont aussi celles où le nombre des abandons est
le plus g r a n d ; la population de Lyon était alors , en y com-
prenant les communes suburbaines, d'environ 180,000 âmes :
Novembre , Avril ont un peu diminué et celle prospérité et
cette population ; aussi les abandons depuis ces époques ont
été en moins grand nombre.
   Je vais plus loin , Messieurs , et il me serait facile de prou-
ver , même par les faits cités, que malgré l'encouragement
apporté par une philanlropie honorable mais aveugle à l'a-