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504 général parmi les Marseillais -, pour les sciences elles lotîtes ils savent de qui ils relèvent ; n'y a-t-il pas du sang Hellène dans leur cœur? D'ailleurs par les brillants succès que M. Am- père fils a obtenus à la tribune de l'Athénée de Marseille, cette ville était pour le père une seconde pairie. M. Ampère déploya de bonne heure ces hautes facultés qui devaient en faire une gloire européenne ; les sciences mathé- matiques et la philosophie l'occupaient tour-à -tour. Comme professeur de physique il se fit remarquer à Lyon , et fut appelé à Paris, par M. de Fontanes , grand-maître de l'Uni- versité. D'importantes publications signalèrent bientôt le mérite de M. Ampère (1). Par ses recherches sur l'électro-magné- tisme, il se plaça au rang des sommités de la science; comme professeur au collège de France et à l'Ecole Polytechnique (2), il a dignement soutenu sa réputation d'écrivain ; enfin dans ses tournées d'inspecteur-général il a fait chérir son caractère. Au milieu de tant de travaux et malgré le poids d'une vieil- lesse a n t i c i p é e , il trouvait encore le temps de compléter ses recherches : ainsi il a publié récemment une Philosophie des Sciences avec une Classification neuve et extrêmement ingé- (1) Un volume in-4° publié à Lyon sur la Théorie mathématique du Jeu, attira, dès 1802 , l'attention des savants sur M. Ampère , et l'Institut consigna dans ses rapports sur les progrès des sciences que le jeune géomètre avait fait un travail utile. ( Dictionnaire des Contemporains), (2) En décembre 1804 , M. Ampère entra comme répétiteur à l'Ecole Po lytechnique, et fut chargé, par intérim , d'y faire le cours d'analyse. Peu de temps après , il succéda au professeur titulaire M. Labbey, La partie d'en- seignement dont M. Ampère se trouvait chargé, lui fournit l'occasion d'enri- chir l'analyse transcendante de plusieurs résultats nouveaux , qu'il communi- qua , en 1813, à la première classe de l'Institut, dans un Mémoire sur l'In- tégration des équations aux différences partielles du premier et du second ordre. M. Ampère cessa de professer à l'Ecole Polytechnique en 1826 > époque où il fut nommé inspecteur-général de l'Université , mais il conserva la chaire de physique expérimentale au Collège de France , dont il était titulaire depuis 1824. ( Dictionnaire des Contemporains)*