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général parmi les Marseillais -, pour les sciences elles lotîtes
ils savent de qui ils relèvent ; n'y a-t-il pas du sang Hellène
dans leur cœur? D'ailleurs par les brillants succès que M. Am-
père fils a obtenus à la tribune de l'Athénée de Marseille,
cette ville était pour le père une seconde pairie.
   M. Ampère déploya de bonne heure ces hautes facultés qui
 devaient en faire une gloire européenne ; les sciences mathé-
 matiques et la philosophie l'occupaient tour-Ă -tour. Comme
 professeur de physique il se fit remarquer Ă  Lyon , et fut
 appelé à Paris, par M. de Fontanes , grand-maître de l'Uni-
versité.
   D'importantes publications signalèrent bientôt le mérite
de M. Ampère (1). Par ses recherches sur l'électro-magné-
tisme, il se plaça au rang des sommités de la science; comme
professeur au collège de France et à l'Ecole Polytechnique (2),
il a dignement soutenu sa réputation d'écrivain ; enfin dans
ses tournées d'inspecteur-général il a fait chérir son caractère.
   Au milieu de tant de travaux et malgré le poids d'une vieil-
lesse a n t i c i p é e , il trouvait encore le temps de compléter ses
recherches : ainsi il a publié récemment une Philosophie des
Sciences avec une Classification neuve et extrêmement ingé-

   (1) Un volume in-4° publié à Lyon sur la Théorie mathématique du Jeu, attira,
dès 1802 , l'attention des savants sur M. Ampère , et l'Institut consigna dans
ses rapports sur les progrès des sciences que le jeune géomètre avait fait un
travail utile.                     ( Dictionnaire des Contemporains),
   (2) En décembre 1804 , M. Ampère entra comme répétiteur à l'Ecole Po
lytechnique, et fut chargé, par intérim , d'y faire le cours d'analyse. Peu
de temps après , il succéda au professeur titulaire M. Labbey, La partie d'en-
seignement dont M. Ampère se trouvait chargé, lui fournit l'occasion d'enri-
chir l'analyse transcendante de plusieurs résultats nouveaux , qu'il communi-
qua , en 1813, à la première classe de l'Institut, dans un Mémoire sur l'In-
tégration des équations aux différences partielles du premier et du second ordre.
   M. Ampère cessa de professer à l'Ecole Polytechnique en 1826 > époque
où il fut nommé inspecteur-général de l'Université , mais il conserva la chaire
de physique expérimentale au Collège de France , dont il était titulaire depuis
1824.                                   ( Dictionnaire des Contemporains)*