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ARRÊTÉ
CE LA COMMISBION REVOLUTIONNAIRE ETABLIE A COMMUNE-AFFRANCHIE
PAU LES REPRÉSENTANTS DU PEUPLE.
La Commission révolutionnaire établie à Commune-Affranchie par les re-
présentants du peuple , en conséquence de leur arrêté du 8 frimaire , pour
y frapper du glaive de la justice lesautcurs , fauteurs , adhérents et complices
de l'infâme rébellion de la ville , ci-devant Lyon , comme pour briser les fers
de l'innocent.
Considérant qu'après avoir livré à la mort 1684 coupables, et rendu à la
liberté 1682 innocents , victimes de l'égarement ou des vengeances particu-
lières; qu'après avoir enfin condamné à la détention 162 individus, suspec-
tés d'avoir pris part à la révolte , de l'avoir favorisée en l'alimentant par leurs
discours inciviques el leurs opinions fanatiques et contre-révolutionnaires, il
ne reste plus dans les prisons de Commune-Affranchie, ni coupable qui ap-
pelle sur sa tête le glaive de la loi, ni victimes innocentes à rendre à la liberté.
Arrête que les travaux qui lui avaient été confiés , étant terminés, elle ne
doit plus conserver son existence , qu'en conséquence elle clôt ses séances.
Arrête , en outre, que copie du présent sera officiellement remis aux re-
présentants du peuple , en les invitant de tracer à la Commission le plan
qu'elle doit suivre pour la remise des pièces et procédures , el pour le juge-
ment par contumace à prononcer contre les coupables fugitifs.
Fait et arrêté en Commission à Commune-Affranchie , le 17 germinal, l'an
II de la république française, une , indivisible et démocratique.
Signé sur la minute
PAREIN , président ; LAFAYE , BRUMÈRE, FERÃSEX et CORCHAND.
Collationné , BRECHET , secrétaire-greffier.
Voici un couplet que M. J. S. P. a oublié de rapporter en
citant les vers du poète Magot, relatif à la division qui se ma-
nifesta dans les troupes en garnison à Commune Affranchie.
Ce couplet dépeint bien ce parti q u i , incapable de se main-
tenir au pouvoir , prouve son impuissance et ses intentions
perverses, en s'efforçant de troubler l'ordre et de semer la
division dans les rangs de ses adversaires politiques.
Au bruit de vos divisions , Et vous pourriez par vos fureurs, par vos fureurs
Voyez le despotisme Servir ces complots destructeurs !...
Qui ne vit que de factions, Arrêtez !.. d'où vient cette rage ennemie ?
Tramer un nouveau crime. Ne défendez-vous pas la même patrie ?