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cette décision fut conforme au vœu de l'orateur de la députa-
 lion , et nous pensons , quant à nous , qu'elle devait l'être ;
car , après tout, il est bien évident aujourd'hui que la recher-
che d'armes au château de Poleymieux ne fut pas entreprise
par les trois municipalités dans des vues criminelles, qu'elle
eut lieu de très-bonne foi, par un sentiment de crainte bien
naturel à des hommes simples , crédules, faciles à prendre
l'alarme. Tout le monde sait d'ailleurs quel est l'effet de la
peur., même sur les tètes les mieux organisées. C'estàlapeur
qu'il faut attribuer en grande partie les révolutions et les sot-
tises atroces qui d'ordinaire les accompagnent ; ce fut la peur
qui fit faire les affreux massacres des 2 et 3 septembre 1792 ;
ce fut la peur qui fit assassiner juridiquement l'infortuné
Louis XYI ; la peur couvril ensuite la France de prisons et
d'échaffauds. Ah ! combien nous paraissent coupables les
hommes ambitieux qui, pour satisfaire leurs passions égoïs-
tes , exploitent perfidement le sentiment de la peur !
                                                J. S. P.




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