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497 cette décision fut conforme au vœu de l'orateur de la députa- lion , et nous pensons , quant à nous , qu'elle devait l'être ; car , après tout, il est bien évident aujourd'hui que la recher- che d'armes au château de Poleymieux ne fut pas entreprise par les trois municipalités dans des vues criminelles, qu'elle eut lieu de très-bonne foi, par un sentiment de crainte bien naturel à des hommes simples , crédules, faciles à prendre l'alarme. Tout le monde sait d'ailleurs quel est l'effet de la peur., même sur les tètes les mieux organisées. C'està lapeur qu'il faut attribuer en grande partie les révolutions et les sot- tises atroces qui d'ordinaire les accompagnent ; ce fut la peur qui fit faire les affreux massacres des 2 et 3 septembre 1792 ; ce fut la peur qui fit assassiner juridiquement l'infortuné Louis XYI ; la peur couvril ensuite la France de prisons et d'échaffauds. Ah ! combien nous paraissent coupables les hommes ambitieux qui, pour satisfaire leurs passions égoïs- tes , exploitent perfidement le sentiment de la peur ! J. S. P. as