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472 En outre des opuscules qu'il publia dans sa jeunesse, Co- chard mit au jour une Description historique de la ville de Lyon, (Lyon, Périsse, 1817, in-42. ) Ce même ouvrage fut reproduit plus lard avec de grands changements, sous le titre de Guide du voyageur et de l'amateur à Lyon. (Pézieux, 1826. in-18.) Arrêtons-nous sur cette production. Avant de tracer la statistique de la seconde ville du royau- me , M. Cochard donne l'histoire de sa fondation et des prin- cipaux événements dont elle fut le théâtre. Il s'attache à dé- crire les vicissitudes qu'a éprouvées le commerce de celte ville , depuis le commencement de la monarchie jusqu'à nos jours. Il explique les causes des extensions progressives, pour ne pas dire des déplacemen Is successifs d'une cité qui est des- cendue d'une montagne , et a traversé deux fleuves. En parlant des rues , des monuments , des établissements publics , l'auteur prodigue les anecdotes les plus curieuses et les plus piquantes , qui dévoilent des origines et qui expli- quent des étymologies jusqu'ici enveloppées de ténèbres. Après avoir raconté ce qui est, l'auteur parle de ce qui devrait être -, il indique ce qu'il faudrait faire pour embellir, et surtout pour assainir notre ville. Il cite avec vénération les Lyonnais illustres qui furent les bienfaiteurs de leur pa- trie ; et parmi eux, il met au premier rang le bon échevin Jean Cléberg ( le marieur de filles ) , auquel la reconnais- sance publique éleva une statue sur un roc voisin de Pierre- Scize. Ce philosophe était digne de la plume de Cochard, qui pu- blia en son honneur une Notice , sous ce titre : L'Homme de la Roche, ou Calendrier historique et anecdotique sur Lyon , pour 1827. ( Lyon , Pézieux , in-18 ). Avec quel empressement l'homme dont je rappelle la mé- moire aimait à retracer celle des Lyonnais recommandables qui l'ont précédé! C'est dans des articles de journaux, dans des communications académiques, dans des notices particu- lières , qu'il a fait connaître Pompone de Bellièvre, qui fut