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pour y fermer les clubs. Partie avec trois pièces de Canon,
celte légion, composée de près de 1200 hommes, revint
triomphante de sou expéditioti au bout de très-peu de jours;
elle fut de retour, à Lyon, précisément la veille du sup-
plice de Chalier, supplice qui fut bientôt suivi de celui de
Riard.
   « Le temps marchait; les événements du 31 mai, à Paris,
enflammaient les têtes dans nombre de départements : arri-
vent alors à Lyon les conventionnels Chasset et Biroteau,
tous deux proscrits par le parti de la Montagne. Biroteau
était un député desPyrennées orientales, et Chasset l'était du
département de Rhône-et-Loire. Accueillis à Lyon avec trans-
port, ils n'ont pas de peine à persuader à tout le départe-
ment que, par la proscription des Girondins, la convention
nationale n'est plus ni libre, ni entière, que tous ses actes sont
nuls de fait et de droit, et qu'il est de l'honneur français de
ne pas reconnaître l'autorité d'une assemblée dominée par
une faction liberticide. Ils proposent aux Lyonnais de se
joindre aux fédérés du Jura, des Bouches-du-Rhône, de la Gi-
ronde et du Calvados, et celte énergique proposition est
adoptée avec enthousiasme.
   « Instruits de l'exallation des esprits, les représentants du
peuple, près l'armée des Alpes, essayent de recourir aux
voies de conciliation. Un Lyonnais, le général Charles Séri-
ziat, vient, de leur part, apporter des paroles de paix à ses
compatriotes; mais elles ne sont pas entendues. Accusés
tous les jours à la barre de la convention nationale, les ha-
bitants de Lyon s'exaspéraient de plus en plus , et chose assez
bizarre , Charles Sériziat, qui était venu pour les engager à
ne pas lirer l'épée du fourreau , finit par offrir de se charger
du commandement des troupes que les Lyonnais voulaient
armer pour la défense de leur ville. La proposition de Séri-
ziat n'ayant pas été acceptée,ce général se hâta de retourner
au quatier général de l'armée des Alpes, et, dans sa séance
du 8 juillet au soir, la Commission de salut public de Rhône-