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Un de nos amis et collaborateurs, M. César Bertholon , nous adresse la lettre
                    suivante > relative au même article.


    L'article de M. Pointe intitulé : Fragment pour servir à l'His-
 toire de Lyon, pendant les événements d'Avril, contient une at-
 taque contre des hommes dont les murailles de Doullens,
 étouffent les réclamations, et que leurs amis aujourd'hui ne
 peuvent défendre sans danger. Sous ce rapport, c'est une ac-
 tion condamnable ; comme fragment historique, c'est un tissu
 d'erreurs qu'il importe de démentir authentiquement dans le
 livre même qui les a accueillies, ainsi le réclament la justice
 et le respect que l'on doit à la vérité. Il est faux, et les longs
 débats du procès l'ont assez prouvé, que les insurgés aient
 menacé, en aucune façon, la vie des citoyens , quelque fut leur
costume. Dans les quartiers dont ils s'étaient rendus maîtres,
au contraire , l'ordre le plus parfait a constamment régné, et
leur présence a été signalée par plus d'une action généreuse.
Certes, s'il est douloureux pour tous de voir évoquer une épo-
que qui a laissé après elle tant de plaies mal fermées > tant de
larmes qui coulent encore , il ne le serait pas moins pour un
cœur honnête ,de laisser outrager ce que les hommes ont eu
jusqu'à présent de plus sacré : la conscience, le courage et
le malheur.

  Je compte, mon cher Léon , sur ton impartiale amitié, et
te prie d'insérer celle lettre dans ta prochaine livraison.

                                             César   BERTHOLON.