page suivante »
844 Un de nos amis et collaborateurs, M. César Bertholon , nous adresse la lettre suivante > relative au même article. L'article de M. Pointe intitulé : Fragment pour servir à l'His- toire de Lyon, pendant les événements d'Avril, contient une at- taque contre des hommes dont les murailles de Doullens, étouffent les réclamations, et que leurs amis aujourd'hui ne peuvent défendre sans danger. Sous ce rapport, c'est une ac- tion condamnable ; comme fragment historique, c'est un tissu d'erreurs qu'il importe de démentir authentiquement dans le livre même qui les a accueillies, ainsi le réclament la justice et le respect que l'on doit à la vérité. Il est faux, et les longs débats du procès l'ont assez prouvé, que les insurgés aient menacé, en aucune façon, la vie des citoyens , quelque fut leur costume. Dans les quartiers dont ils s'étaient rendus maîtres, au contraire , l'ordre le plus parfait a constamment régné, et leur présence a été signalée par plus d'une action généreuse. Certes, s'il est douloureux pour tous de voir évoquer une épo- que qui a laissé après elle tant de plaies mal fermées > tant de larmes qui coulent encore , il ne le serait pas moins pour un cœur honnête ,de laisser outrager ce que les hommes ont eu jusqu'à présent de plus sacré : la conscience, le courage et le malheur. Je compte, mon cher Léon , sur ton impartiale amitié, et te prie d'insérer celle lettre dans ta prochaine livraison. César BERTHOLON.