Revue du Lyonnais » série 1 - n°3 ( 1836 ) » pp.176

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 mausolées de nos cimetières un général du directoire eu man-
 teau grec et la tête nue; Louis le-Grand en cothurne, et Rous-
 seau, le frileux et septuagénaire Rousseau, tout nu sous la toge
 romaine. Voilà ce qu'ils appellent une figure monumentale ;
 voilà comment ils ont compris Foy, ' Louis XTV et le philoso-
 phe de Genève.
   Par le temple de Pollux ! ont-ils dit, nous voilà immortels.
 Et tout le fretin de l'école des Beaux-Arts s'est précipité
vers la gloire sur les traces de ces dignes maîtres.
   Pour nous qui, dieu merci ! avons pris le parti de regarder
leurs œuvres par dessus l'épaule et sans scrupule, nous
avons voué notre tête et nos bras au relèvement de cette noble
statue qu'on appelle : moyen-âge.
   Notre pays est riche en monuments qui n'ont peut-être
pas l'importance de ceux du Nord, mais qui méritent bien
de brèves appréciations, puisqu'il ne nous est pas donné d'ar-
rêter leur ruine par des restaurations intelligentes. Toutes
les époques seront de notre ressort, et nous nous garderons
bien de refuser les éloges que les œuvres des artistes mo-
dernes ont quelquefois mérités.
                                           H. LEYMARIE.




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