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   fies détails historiques et géographiques sur une des plus
belles contrées de la France , des dissertations sldlistiques et
littéraires, une prose piquante et de jolis vers réunissent
l'agrément à l'instruction. C'est le caractère des Soirées. Mais
dans ses autres livres (1), qui ont tous pour objet l'éduca-

« des progrés si rapides. Soyez le compatriote de Pétrarque et de Laure ;
« soyez un de ceux qui conserverez parmi les poètes français le fruit des
« premières leçons qu'ils doivent à votre patrie.
  «Vous m'honorez , Monsieur, en daignant placer à la tête de voire poème
« ce que l'indulgence de M. l'abbé Delille lui a dicté. Je serais de trop mau-
« vaise foi si je n'avouais que parmi les honneurs littéraires dont on a ré-
« compensé mon amour pour les lettres, celui que vous m'offrez est un des
« plus flatteurs et des plus chers à mou cœur. Regardez-moi, Monsieur, dé-
« sormais comme un correspondant, un serviteur,"un ami bien empressé à
» vous prouver l'estime et l'attachement, avec lesquels j'ai l'honneur
« d'être, etc.                                   DE TRESSAS. »

    (1) Pénétré d'un sujet si digne de fixer les méditations d'un philantrope ,
M. Bérenger communiqua le fruit des siennes à M. Fontanes, lors de la réor-
ganisation des études. M. Fontanes lui écrivit, à celte occasion , une lettre
qui se termine par une réflexion politique remarquable pour l'époque à la-
quelle elle était faite. La publication de cette lettre manifeste les sentiments
qui unissaient ces deux hommes de lettres.
                                                      21 Août 1806.
                 LE PRÉSIDENT DU CORPS LÉGISLATIF,
   A M. BÉRENGER , membre de VAéaâimie de Lyon, et associa de VInstitut
                         national, à Lyon.
   Je-suis revenu depuis quelques jours à Paris, Monsieur, et en rendant
compte à ma famille de tout ce qui m'a intéressé dans un long voyage, j'ai
surtout parlé de votre ville et des marques d'attachement dont vous m'avez
comblé. Je devrais vous répondre en vers ; mais je ne suis pas sur les bords
de la Saône , et c'est là qu'on est inspiré ! Vos vers le prouvent. Ma femme
et moi nous les avons lus ensemble , et le sentiment dont ils sont remplis
nous est encore plus cher que le talent qui les a dictés. Je vous dois, sous
ces deux rapports, beaucoup de remerciments et beaucoup d'éloges. Mais
j'aimerais mieux vous servir que vous louer. J'ai fait usage de vos excellentes
réflexions sur l'état de l'instruction publique. Savez-vous que les esprits sont
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