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REVUE
DU LYONNAIS.
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DES BOUTIQUIERS.
La boutique, c'est l'anti-chambre de la bourgeoisie ! Le
prolétaire aspire à la boutique, le boutiquier à la bourgeoisie,
le bourgeois à la noblesse ! La liberté pour tous! Â celui qui
aurales meilleures jambes, la meilleure part! aux autres, et
ils sont nombreux, ceux-là , tarde venientibus ossa, un os sec
et décharné!
Que diriez-vous d'une troupe de singes, apercevant une
proie au sommet d'un arbre élevé } et jouant de vitesse pour
l'atteindre ; qui grimperaient sur les épaules les uns des
autres, se renversant, se mordant, se tendant des embûches,
et enfin s'entretuant pour posséder l'objet de leur convoitise ;
vous diriez ce sont des brutes !
Et quel autre spectacle se présente à nos regards? Cha-
cun s'efforce de grimper au grand mât de la fortune, tant
pis pour celui qui trébuche; nul ne lui tendra la main, et
gare à lui s'il ue faut qu'un poup de talon pour l'achever !