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 ordinairement suivi de succès ; il consiste à toucher tous les
 jours les ulcères siphilitiques avec un plumasseau de charpie
 attaché à un chalumeau, et imprégné d'une dissolution de deuto-
chlorure de mercure dans l'eau distillée (dix grains de ce sel dans
 une once d'eau distillée). Les bubons sont traités dans le même
hôpital, à quelque période qu'ils soient parvenus, par l'appli-
cation d'un vésicatoire sur la tumeur même (1) ; cette médication
 n'est secondée le plus souvent que par une boisson délayante ^
un régime adoucissant et le repos. La simplicité des moyens cu-
ràtifs employés aujourd'hui dans le traitement des symptômes
réputés vénériens , la gravité moindre de ces phénomènes mor-
bides, ainsi que leur terminaison plus rarement funeste, me
portent à croire que cette maladie n'est point destinée à exercer
éternellement ses ravages parmi nous, qu'elle est arrivée à sa
période de décroissance et qu'elle disparaîtra complètement de
la surface du globe.
  L'Hôpital Militaire, situé rue du Trésor, est destiné aux troupes
de terre : il peut contenir quatre cents malades environ ; consi-
déré sous le rapport de sa tenue intérieure , il est loin d'être à la
hauteur de celui de la Marine, et son claustral,, mal placé, dans
une rue étroite et peu aérée , serait insuffisant si une guerre étran-
gère rendait nécessaire, à Toulon, le séjour, d'une garnison
nombreuse. M. le docteur Herpin est médecin en chef de cet

   (1) Le traitement des bubons par l'application d'un vésicatoire sur le centre
même de la tumeur, est une méthode mise en usage aujourd'hui par un assez
grand nombre de praticiens, et dont la découverte, attribuée d'abord à M. Rey-
naud, professeur distingué à l'école de médecine de Toulon, revendiquée ensuite
en faveur de M. Malapert, puis de Kuttinger de Strasbourg, et enfin d'Assalini,
qui regardait ce moyen comme le meilleur pour obtenir la. résolution des bubons ,
appartient à plus juste titre à M. A. Petit, de Lyon , qui, le premier, a proposé
et tiré un grand parti, dans sa pratique, de l'emploi du vésicatoire appliqué sur
le centre mémo des érysipèles et des flegmons. L'emploi du vésicatoire dans le
traitement des bubons n'est qu'une application , qu'une extension de la méthode
proposée par M. A. Petit. — Voyez Essai-pratique sur l'emploi des vêsicatoires dans
les inflammations internes, ielairé par les résultats de leur application sur les inflam-,
mations externes, présenté à l'école de médecine de Montpellier, et soutenu le
 14 messidore, an VI, par P. Rodamel.