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4SI tiques combattirent le nouveau Pétrone où l'on trouva des galli- cismes et des solécismes. Le savant Fabricius, dans sa biblio- thèque, s'est déclaré contre le fragment de Belgrade, et P. Bur- man indigné qu'on ne Fait pas généralement proscrit, s'écrie : « Etomnia studiaseveriora , in eo regno, quod oîim principibus « in litleris viris se suprà reliquas orbis partes efferebal, ita exo„ « leyisse quis non indignetur et doleat? Bonum tamen factura, " nullum gallorum, apud quos adhùc fugam ex galliâ parantes « musas morantur, suffragium suum bis fraudibus adjecisse! « (éd. 1743, 2 . prœfat. ). "Malgré toutes ces contestations, (M. ïabaraud, biog. univ. 1823.) ce supplément a passé aussi dans les éditions postérieures : mais sans mettre fin à la que- relle. Elle était assoupie depuis un siècle, quand l'attention d e s . savans fut tout à coup réveillée en 1800 par l'apparition d'un Nouveau Fragment de Pétrone publié à Bâle avec une traduction française. Le manuscrit avait, assure-t-on , été trouvé à Saint- Gall ; le traducteur disait se nommer Lallemand. Mais on ne tarda pas à reconnaître que ce n'était qu'une supercherie , et que le véritable auteur du texte et de la traduction était Joseph Mar- chena, littérateur espagnol, qui, employé alors dans l'admi- nistration de l'armée du Rhin, avait usé de stratagème pour faire passer quelques réflexions hardies à l'aide du pseudonyme. Ce fut la dernière émotion que le nom de Pétrone ait sou- levée dans le monde scientifique ; ce doit être la dernière page de cette histoire. Théodore PETREQUIK.