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clies sur les monuments et l'histoire de sa patrie > découvrit,-
en 1663, un manuscrit beaucoup plus complet que ceux qu'on
connaissait jusqu'alors. Il provenait de la bibliothèque de Ni-
colas Cippi de Traù^ et a comblé une vaste lacune qui existait
« Seraltrce point un conte qu'on m'a fait ?
« — Un conte ? non... — Vous l'auriez ! — Chose sûre.
« —Pétrone entier? — Mais je le conjecture ;
« On le prétend. — Seriez-vous en pouvoir ,
« Mon digne ami, de me le faire voir ?
« —Assurément; cela se pourra faire.
« —Mais quand , docteur? mon juste empressement
« Sans nul retard voudrait se satisfaire ;
« Qui tôt oblige , oblige doublement.
« — De tout mon cœur; tout doux, si bon vous semble,
« A l'instant même allons le voir ensemble. »
Le bon docteur conduit notre Allemand
Sur la grande place , et de la cathédrale
Lui fait gagner la porte latérale^
« Entrons ici, nous verrons aisément.... »
Meibomius, non sans quelque surprise :
« — C'est par respect, dit-il, apparemment
« Que vous gardez, ici, dans une église ,
« Ce précieux, ce rare monument?
« — On a fait plus ; on l'a mis récemment
« Dans une chasse, en perles enrichie ,
« Du haut en bas dorée et reblanchie.
« —Dans une chasse !.„ on va donc nous l'ouvrir
« Pour voir Pétrone et pour le parcourir ?
' « Je le tiendrai cet unique exemplaire !...
« De mon bonheur quand serai-je certain ?
« —Tout de ce pas je vais pour vous complaire
« Mon cher ami, chercher le sacristain.
« — Le sacristain !... le bibliothécaire ,
« Vous voulez dire ? —Eh ! non ; à que! propos ?
« —Mais c'est un livre?.— eh! non; ce sont des os,
t
« Le corps entier du patron de Bologne,
« De saint Pétrone , évéque en son vivant.,..
« — Fi donc ! docteur, s'écria le savant :
« J'ai grand besoin de voir celte charrogne •