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à l'article du traitement, il d i t , sans plus de commentaire : « Pen-
dant la saison d'ascendance du choléra asiatique, toutes les méthodes
de traitement échouent. » Voilà certes un rude démenti aux m é d e -
cins de toutes les villes où le choléra a p a s s é , aux autorités qui
ont légalisé leurs mensonges en constatant les cas de guérison en
regard des décès , aux malades eux-mêmes qui se félicitent d ' a -
voir échappé aux atteintes du fléau. Triple . d é m e n t i , dont nous
nous inquiéterions peu , après t o u t , si nous ne trouvions dans
ces lignes le plus épouvantable arrêt que main d'homme ait j a -
mais tracé contre l'humanité toute entière ! Espérons , pour cette
fois , que l'auteur n'est pas dans le vrai.
     Suivant nous , MM. Fraisse , Ramadier et Boyron ont agi sage-
 ment en laissant de côté toutes les questions sujettes à contro-
 v e r s e , et surtout en affirmant le moins possible ce dont ils ne
 pouvaient fournir la preuve. Si leur brochure s'est réduite de
quelques pages par suite de cette manière d'envisager leur tâche ,
du moins n'y a-t-elle rien perdu sous le rapport de l'intérêt et du
nombre des faits. L'introduction renferme l'idée la plus conso-
lante que la médecine puisse offrir à la méditation des gens du
monde ; c'est un correctif aux sombres couleurs du tableau que
retracent les premières pages du livre de M. Monfalcon , et l'on
se réfugie avec joie dans cette pensée, émise avec toute la cha-
leur d'une conviction profonde , qu'un jour viendra bientôt où la
 médecine pourra conjurer tant de maux et réduire les ravages du
mal indien aux proportions d'une maladie ordinaire.
    Le livre de M. Monfalcon est généralement bien écrit ; mais
les habitudes du littérateur y percent à chaque page , défaut ca-
p i t a l , suivant nous , dans un livre de science.
   L'auteur s'est étendu avec une complaisance rare sur certains
rapprochemens de faits qu'il suffisait d'indiquer en passant ; e t ,
par exemple, le récit des persécutions auxquelles les Juifs furent
en butte, au XIVe siècle, occupe une place trop large dans son in-
troduction ; nous en dirons autant de l'épisode de la procession
de Notre-Dame de la Garde , cérémonie g r a v e , dénouée par
une scène quelque peu grotesque. Ce sont là de bonnes pages de
littérature , mais incontestablement hors de lieu , les unes dans